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  Méthodes pour trouver la reine

LE MARQUAGE DES REINES

Si M. de La Palice s'était adonné à l'apiculture, sans doute nous aurait-il gratifié d'un aphorisme du genre : "Pour marquer une reine, c'est simple, il suffit de la "trouver".

Considérons donc cette première étape franchie. La reine est là, sous vos yeux, se déplaçant lentement sur le cadre….

Saisir la reine

Tout d'abord, quelques rappels ou conseils :
  • La reine ne pique pas, et les abeilles qui l'entourent sur le cadre ne sont pas agressives ; donc chasser toute appréhension, voire peur.
  • Une fois repérée, ne pas la quitter des yeux ; donc avoir le matériel à portée de main-dans la poche de la combinaison c'est très bien-ou posé sur le toit de la ruche voisine.
  • La reine n'est pas fragile, à l'exception de son abdomen.
La reine prête à être marquée sort de sa cage. Le cylindre et le piston sont prêts à la recevoir. Le plus simple est de la saisir par une aile, ou par les ailes - on ne choisit pas ! - entre le pouce et l'index. Par une patte, ou par les pattes, c'est plus difficile et aussi plus fragile. Et toute reine mutilée (patte en moins voire simplement abîmée) est irrémédiablement condamnée. Par le thorax (très solide), c'est bien sûr possible mais cela demande plus d'assurance et de dextérité.
Tout cela impose de travailler sans gants bien sûr. Et aussi d'avoir de quoi se laver les mains de temps en temps pour enlever la propolis qui colle aux doigts, surtout s'il fait chaud, car cela ne facilite pas les manipulations, loin de là.
Tout en tenant la reine, il faut se décharger du cadre, soit en le remettant en place dans la ruche, d'une seule main, soit en le posant à l'extérieur contre la ruche, ou suspendu à un porte-cadres, ou dans une ruchette vide (avec le premier cadre enlevé). Ceci fait on place la reine dans une cage à reine (cage plastique plate type Nicot) ou dans une cage à piston qui servira pour le marquage. Puis on place la cage à l'ombre, le meilleur endroit étant encore une fois la poche de la combinaison. On peut alors remettre en place les cadres dans la ruche et le couvre-cadres.
L'autre méthode consiste à mettre directement la reine dans la cage à reine (il existe pour cela des cages spéciales qu'on trouve dans le commerce souvent sous l'appellation de "pince à reine") ou mieux dans la cage à piston, sans la saisir avec les doigts.
Avantage : on peut opérer avec des gants.
Inconvénient : la reine est vive et si on manque le premier essai, cela devient vite mission impossible ! En outre le risque de la blesser n'est pas négligeable. Une fois la reine en cage, on procède comme précédemment puis on peut passer à l'opération suivante.

Marquer la reine

Quel produit utiliser ?

Le marquage peut être soit une tache de peinture (peinture spéciale sans odeur, stylo marqueur), soit une pastille (couleur et forme différentes ou couleur + numéro) qu'on colle sur le thorax de la reine (colle spéciale sans odeur bien sûr).
La pastille est collée, cette reine porte le n° 55 Jaune Ce second procédé a l'avantage d'être plus précis dans le suivi des reines et utile en cas d'essaimage, mais il nécessite une double opération : dépose de la colle puis pose de la pastille.
Pose de la colle sur le thorax avant de mettre la pastille numérotée Un inconvénient majeur par contre : il n'est pas rare que la pastille se décolle (colle trop ancienne, mal conservée, séchage trop rapide, voire dépilation du thorax les premiers jours chez une reine vierge - dixit Gilles FERT in "L'élevage des reines") et tout est à refaire. Sans compter le désagrément, en cas de recherche de la reine pour une opération quelconque, de ne pas faire cette opération dans de bonnes conditions alors qu'on la pensait simple et rapide. Et sans compter non plus que peut subsister un doute sur un remèrage naturel éventuel ; mais en général on arrive à distinguer des traces de colle anciennes sur le thorax.

Comment procéder ?

Là encore, deux méthodes sont possibles :
  • Soit prendre la reine dans la main et l'immobiliser par le thorax délicatement entre le pousse et l'index, l'abdomen reposant sur le majeur au dessous. La marquer et la remettre dans sa cage.
  • Soit la marquer au travers d'une maille de la cage à piston après l'avoir immobilisée en veillant cependant à ne pas comprimer son abdomen ; pour cela incliner légèrement le piston pour que la pression s'exerce au niveau du thorax.
Marquage au feutre
Cette opération peut se faire dans un véhicule, option recommandée au début si le marquage se fait à la main. Le risque de la perdre ou de la voir s'envoler… s'envole aussi, à condition de ne pas laisser une vitre ouverte !!
Elle peut se faire aussi à quelque distance du rucher, calmement, bien installé dans une zone ombragée. La ruche ayant été refermée, il n'y a aucune urgence à intervenir.
Il est d'ailleurs préférable aussi ensuite d'attendre que la peinture ou la colle soit bien sèche et que toute odeur ait disparu.

Une variante :

On trouve dans le commerce (on peut se le fabriquer aussi) un tamis à mailles larges, comme pour la cage à piston, dont le bord fait environ 1 cm de hauteur qu'on place sur la reine pour l'immobiliser sur le cadre et la marquer au travers d'une maille. Son emploi d'apparence simple n'est pas toujours aisé car la reine est rarement isolée. Des abeilles en font ainsi les frais, tout comme le couvain qui se trouve parfois perforé !

Un conseil :

Suivre le code international des couleurs pour le marquage des reines. La seule contrainte sera d'acheter chaque année, pendant 5 ans, la couleur ou le stylo marqueur correspondant à l'année en cours.
Le code est le suivant :

Année terminée par :
1
ou + 5
Blanc
2
ou + 5
Jaune
3
ou + 5
Rouge
4
ou + 5
Vert
5
ou + 5
bleu
 

Pour s'en souvenir, le procédé mnémotechnique suivant est amusant :

Il faut mémoriser la phrase : "Blanc, je rêve en bleu".
  • je : pour jaune,
  • rê : pour rouge,
  • ve : pour vert.
Un autre conseil : concernant une jeune reine, mieux vaut attendre qu'elle ait bien établi sa ponte pour la marquer, en moyenne une quinzaine de jours.

Le clippage de la reine

Ce n'est pas à proprement parler un marquage de la reine, car une reine clippée ne se voit pas plus facilement qu'une reine non clippée.
Par contre clipper une reine c'est se doter d'un "outil" pour la gestion de l'essaimage. Une reine clippée ne peut plus voler, donc ne peut pas être entraînée par l'essaim qui s'en va et... l'essaim revient à la souche.
A l'apiculteur alors de s'adapter à la situation.
Comment ? A elle seule, la réponse à cette question pourrait faire l'objet d'un long développement, ce qui est hors de propos dans le cadre de cet article. Cependant, disons déjà que cela ne concerne que les apiculteurs dont les ruches sont près de chez eux et qui peuvent exercer une surveillance régulière pendant la période d'essaimage.
A l'inverse, ce sera préjudiciable ; et dans ce deuxième cas ne croyez pas ceux qui vous disent qu'ils n'ont pas de problèmes d'essaimage parce que leurs reines sont clippées et qu'ils n'ont de ce fait plus à s'en occuper.

En quoi consiste le clippage ?

Le mot ne figure pas dans le dictionnaire et il est d'un usage strictement apicole. Il est formé par dérivation à partir du verbe anglais "to clip" qui signifie couper, cisailler, rogner (les ailes à une volaille par exemple). L'anglicisme qu'il conviendrait d'employer alors serait le clipping. On pourrait tout aussi bien employer la traduction : le rognage, terme qu'on trouve parfois dans certains ouvrages anciens.
L'opération consiste à couper, avec une paire de petits ciseaux bien tranchants, une partie d'une grande aile de la reine. On la tient d'une main (gauche pour les droitiers) par le thorax et de l'autre on ampute l'aile choisie d'un bon tiers de sa longueur. Si on coupe les deux ailes, soit intentionnellement, soit d'un coup de ciseaux intempestif, cela n'a aucune importance. Une reine aux ailes rognées n'est pas considérée par les abeilles comme une reine mutilée. Elle continue à pondre et être prise en charge normalement par les abeilles qui forment sa cour.
Dans ce domaine il y a aussi un code international qu'on peut respecter si on veut être puriste : on rogne l'aile droite les années paires et l'aile gauche les années impaires.

Réintroduire la reine

Revenir à la ruche et enlever le couvre-cadres en donnant une bouffée de fumée rasante. Placer la cage à reine en partie ouverte ou la cage à piston sans celui-ci à plat sur la tête des cadres et... laisser faire.
En peu de temps la reine trouvera la sortie et redescendra entre deux cadres, aidée en cela par de nombreuses abeilles. Si nécessaire l'aider avec très peu de fumée. Attendre un peu avant de remettre le couvre-cadres.
Il arrive parfois que la reine remonte. Ce serait dommage de l'écraser entre une tête de cadre et le couvre-cadres ? Il y a d'autres méthodes de remèrage !!

Deux incidents possibles et leur solution.

Que faire si la reine est "emballée" ou "pelotée" ?
Les abeilles témoignent alors de l'agressivité vis à vis de la reine. Elles l'attaquent et forment une boule autour d'elle. Elles peuvent l'étouffer. Ce comportement est provoqué par une fuite rapide de la reine (donc incident plus fréquent avec une jeune reine), ce qui la fait sans doute prendre pour une étrangère.
De la fumée suffit à désorganiser la "pelote" et permet soit à la reine de réintégrer le nid à couvain entre deux cadres où l'acceptation se fera plus facilement - mais ce n'est pas garanti ! - soit à l'apiculteur de récupérer la reine promptement.
Elle sera alors réintroduite avec plus de précaution ou par engluage. Pour cela, soulever un cadre de couvain et dans un angle où il y a toujours du miel, faire un sillon profond et large avec le lève-cadres et y placer la reine en faisant couler un peu de miel dessus. Faire attention à ne pas la blesser. Remettre le cadre en place. L'opération est terminée.
Que faire si la reine tombe en catalepsie ?
La reine est alors inerte, comme morte.
La cause ?
Sans doute un trop grand stress, la cage laissée quelque temps au soleil, une pression trop forte entre les doigts ou entre les mailles du tamis et le piston...
Surtout ne pas croire qu'elle est morte et la jeter, mais essayer de la ranimer. Pour cela la placer dans la paume de la main et lui souffler doucement de l'air chaud dessus. Ne pas se décourager. La réanimation peut prendre plusieurs minutes !
Cela m'est arrivé personnellement trois fois et j'ai réussi chaque fois à les ranimer.
Lorsque la reine a "repris ses esprits", placer la cage à piston à plat entre deux têtes de cadres et... laisser faire les abeilles.

Le marquage des reines est une opération qui demande sang-froid, dextérité et doigté mais qui s'acquiert facilement.
Les bénéfices qu'en retire l'apiculteur pour la conduite de ses ruches (suivi des reines pour leur âge, orphelinage, remèrage, essaimage artificiel...) valent bien l'effort consenti.


MAIS OU EST-ELLE ?

Il ne s'agit pas de votre voiture garée sur un parking d'hypermarché, bien sûr, pas plus que de la clef de contact égarée quelque part non plus, d'ailleurs. Qui donc, alors ? Bien évidemment, compte tenu du contexte de cette publication, vous l'avez deviné : il s'agit de la reine alors que vous tenez un cadre devant vous au dessus de la ruche.
Et si je vous disais qu'elle n'est pas là où vous croyez qu'elle est, je vous étonnerais sans doute beaucoup. J'ai une conception un peu particulière de la chose et je me propose de vous en entretenir.
La recherche de la reine présente une grande similitude avec la recherche d'un objet perdu.
Si, par exemple, je vous demandais de m'aider à retrouver une clef que j'ai égarée, la première question que vous me poseriez serait :
"A quoi ressemble-t-elle ?".
Je vous en ferais une description aussi précise que possible et vous vous en feriez alors une image mentale que vous confronteriez aux différents objets que vous allez voir lors de la recherche. Et si par chance c'est vous qui la retrouvez, il y aura alors adéquation quasi parfaite entre l'objet et l'image que vous vous en étiez faite.
D'où le corollaire : vous ne trouverez (facilement) la reine que si vous en avez déjà vue une - plusieurs serait encore mieux - et que si vous pouvez vous en faire une image mentale.
D'où, enfin, la réponse à la question "Mais où est-elle ?" : elle est dans votre tête !!

La démarche mentale

Une fois l'image de la reine bien établie visuellement dans votre tête, il va falloir la confronter avec ce que vous avez sous les yeux, sur le cadre, c'est à dire des centaines d'abeilles, et qui se déplacent en plus !
D'où la nécessité de peu enfumer pour ne pas les affoler. Il va donc falloir parcourir le cadre du regard jusqu'à ce que la reine (admettons qu'elle soit sur le cadre que vous avez sous les yeux) coïncide avec l'image qui est dans votre tête, image que vous devez vous efforcer à littéralement voir et ne pas perdre de vue.
Mais vous ne pouvez pas non plus "prendre tout votre temps" : la ruche ne doit pas rester ouverte trop longtemps (risque de refroidissement en début de saison, risque de pillage plus tard ). Trente secondes par face de cadre font un total de dix minutes pour une Dadant 10 cadres.
Ce qui est trop !
Il va donc falloir "scanner" le cadre, au sens premier du terme. Le terme "scanning" est apparu dans le domaine de l'aviation britannique lors de la seconde guerre mondiale. Il indiquait un mode de fonctionnement automatique de certains radars de surveillance aérienne dont la mission était de protéger le sud de l'Angleterre et tout particulièrement la capitale Londres des attaques de l'aviation allemande dans un premier temps puis surtout des V1 et V2 par la suite.
Ils avaient en mémoire la forme déterminée de ces avions ennemis. Le principe : d'abord l'antenne de repérage balaye une portion déterminée de l'espace, puis elle s'immobilise sur la cible recherchée : l'avion ennemi, à l'exclusion de tout autre.
Mettre cette démarche en œuvre mentalement n'est pas très difficile. Elle est rapidement productive si on la pratique régulièrement. Elle sera inopérante si on la pratique sur une ruche une fois par an !
Il est aussi possible de s'entraîner car c'est la même démarche que celle pratiquée dans les méthodes d'apprentissage de lecture rapide. Le but de la lecture alors n'est pas de tout lire mais de rechercher une information que vous savez être sur le document ( une date, un pourcentage, un numéro de téléphone, une définition, qui a marqué le but... que sais-je ?).
Il s'agit d'une lecture productive et non d'une lecture plaisir.

Comment s'entraîner ? Prenez un livre (un roman va très bien) et ouvrez-le au hasard. Choisissez un mot quelque part sur la page (admettons "tempête"), marquez ce mot sur une feuille avec en regard le numéro de la page (soit page 12).
Faites ainsi pour une quarantaine de mots avec des emplacements sur la page aussi variés que possible. Puis quelques jours plus tard, après avoir oublié les emplacements, entraînez-vous. Donnez-vous 10 secondes pour trouver le mot "tempête" page 12, sans lire la page, simplement en "scannant" et en ayant, en voyant bien, le mot écrit dans votre tête. Et ainsi de suite pour les autres mots.

Par rapport à la recherche de la reine, il y a deux avantages notoires : les mots, contrairement aux abeilles, ne bougent pas et ne piquent pas.
Quant à vous, j'espère que j'ai... piqué votre curiosité et que vous vous… piquerez au jeu !

Les différentes techniques de recherche

Quelle que soit la technique employée, il faudra bien sûr appliquer la démarche mentale précédemment décrite.

1 - La recherche cadre à cadre

ELLE EST LA !C'est la méthode la plus facile à mettre en œuvre ; c'est aussi la plus rapide et la moins perturbante pour la colonie. Il faut utiliser le moins de fumée possible. Après un très léger enfumage à l'entrée de la ruche, retirer le couvre-cadres et jeter un rapide coup d'œil pour le cas (très rare) où la reine s'y trouverait. Retirer le rayon de rive. En général il ne contient pas de couvain. Ne pas l'examiner, ou alors un examen très rapide vous permettra de vérifier que la reine ne s'y trouve pas, et le poser contre la ruche à l'extérieur, debout dans le toit renversé par exemple, ou mieux, suspendu à un porte-cadres accroché au côté de la ruche, ou dans une ruchette vide. Retirer le second cadre et l'examiner attentivement. Si la reine ne s'y trouve pas, le replacer dans la ruche en biais : le bas du cadre bans son logement, le haut sur la partie haute de la crémaillère entre le logement des cadres 1 et 2.
Continuer ainsi jusqu'à la découverte de la reine sur l'un des cadres. En cours de visite, enfumer très légèrement si nécessaire, fumée rasante sur le dessus des cadres. Une fois la reine trouvée, tout remettre en place ne prend que quelques secondes seulement : il suffit de repositionner la tête de chaque cadre dans son logement et de remettre le premier cadre en place.
Cette technique est d'autant plus facile et couronnée de succès que la colonie est peu populeuse, ce qui est le cas lors de la visite de printemps (période idéale pour cette opération) ou lors de la production d'essaims en ruchettes.

Quelques astuces :

  • Rechercher la reine aux heures de butinage ; l'absence de nombreuses butineuses rend l'opération plus facile.
  • Observer plus attentivement les cadres de couvain ouvert, et à fortiori ceux où il y a des œufs fraîchement pondus. La reine s'y trouve beaucoup plus souvent, surtout si on opère rapidement, sinon elle se déplace en fuyant la lumière et on risque alors de la trouver un peu n'importe où.
  • Observer les cadres dos au soleil.
  • En cas d'insuccès, ou en prévision, on peut placer un cadre bâti vide dans le nid à couvain (à ne pas faire tôt en saison cependant : risque de refroidissement du couvain, voire abandon d'une partie de celui-ci) ou en bordure du nid à couvain, et faire la recherche quarante huit heures plus tard. En examinant ce cadre en premier (d'ou nécessité de lui mettre un repère), on a de très fortes chances d'y trouver la reine en train de pondre.
  • En cas de ruche très peuplée, il est possible de déplacer la ruche de quelques mètres et de la remplacer par une ruche vide dans laquelle on mettra un cadre de couvain ouvert sans abeilles (pour être sûr de ne pas mettre la reine !) pris dans la ruche déplacée. Ceci est à faire le matin. Les butineuses reviendront à leur emplacement initial et prendront le couvain en charge. Quelques heures plus tard (après-midi), la recherche dans la ruche déplacée se fera dans d'excellentes conditions : moins de population, abeilles jeunes peu agressives et calmes. Ensuite, une fois la reine trouvée, reconstituer la ruche et la remettre à sa place.

2 - La recherche à la fumée

Elle nécessite du matériel : une hausse avec 4 ou 5 cadres bâtis vides non regroupés (un espace vide entre chacun d'eux) et une grille à reine.
Après un léger enfumage à l'entrée, retirer le couvre-cadres et placer la hausse vide sur le corps de ruche. Remettre le couvre-cadres. Enfumer copieusement la ruche par l'entrée pendant plus d'une minute. Une bonne partie de la population, accompagnée de la reine, s'est alors regroupée dans la hausse sur les cadres bâtis vides. Soulever la hausse et glisser la grille à reine sur le corps de ruche et reposer la hausse. Retirer le couvre-cadres et, tout en enfumant très légèrement pendant quelques minutes, faire redescendre les abeilles. Secouer les cadres pour les retirer et poursuivre l'enfumage léger, plus pour guider les abeilles que les contraindre. Au bout de quelques minutes, la reine sera facile à repérer parmi quelques abeilles restantes et des faux bourdons.
Conseil : Pour avoir essayé cette méthode, pas très souvent il est vrai, je dois reconnaître qu'elle ne marche pas à chaque coup. Par contre, tapoter les parois de la ruche tout en enfumant augmente grandement le taux de réussite et accélère la montée de la reine et des abeilles.

3 - La recherche à la grille à reine

Elle nécessite aussi du matériel : une ruche vide, une hausse vide (qui fera office d'entonnoir), une grille à reine.
Enfumer légèrement la ruche et la déplacer d'un mètre sur le côté. La remplacer par la ruche vide. Prélever un cadre ou deux de couvain (ouvert de préférence) dans la ruche (secouer les abeilles bien sûr pour ne pas prendre la reine !) et le ou les mettre dans la ruche vide. Ils attireront les abeilles. Placer la grille à reine au dessus puis la hausse vide. Prélever alors les cadres un à un et les secouer dans la hausse vide. Secouer aussi les abeilles qui resteront dans la ruche, très souvent un grand nombre. Faire ensuite descendre les abeilles par enfumage modéré, en s'aidant de la brosse à abeilles éventuellement pour les guider. Comme dans la méthode précédente, on trouvera la reine sur la grille. A la fin de l'opération, reconstituer la ruche et la remettre à sa place. Veiller à respecter l'ordre des cadres de couvain.
Cette méthode permet de trouver la reine à coup sûr. Par contre elle est quelque peu "violente", perturbe beaucoup la colonie et peut occasionner une certaine effervescence au rucher. Pour cela elle est plutôt à préconiser en fin de journée et en... dernier recours.

Quelques remarques

  • Une reine qui tombe à terre a de fortes chances d'être perdue : incapacité à s'envoler, difficulté à être retrouvée, et ce d'autant plus forte que l'herbe sera haute, risque d'être piétinée.
  • Une reine qui s'envole a de fortes chances de revenir à sa ruche, et ce d'autant plus que la ruche restera ouverte et que vous ne bougerez pas.
  • Une jeune reine, et à fortiori si elle n'est pas fécondée, a tendance à s'envoler très facilement.
  • Une jeune reine, et à fortiori une reine vierge, est plus difficile à trouver.
  • Une reine vierge est plus petite (abdomen plus petit) qu'une reine en ponte, donc de ce fait plus difficile à repérer parmi les ouvrières, et plus vive aussi. Elle fuit rapidement pour se cacher et quitte très facilement la zone du couvain, obligeant à passer en revue l'ensemble de la ruche. Chercher une reine vierge dans une forte colonie revient un peu à chercher une aiguille dans une botte de paille. Sans compter que si vous supposez qu'il y a une reine vierge (suite à un remèrage naturel ou un essaimage), il se peut aussi bien que la ruche se trouve orpheline. Auquel cas vous perdez votre temps car il n'y a pas d'aiguille dans la botte de paille !
Si vous êtes capable de trouver la reine par l'examen cadre à cadre d'une colonie (et de la marquer, ce qui fera l'objet d'un prochain article) vous pourrez alors vous prétendre apiculteur et non simple possesseur d'abeilles.

En effet, cette capacité fait appel à des aptitudes et un savoir-faire qui vous confère ce titre :
  • La maîtrise de l'enfumage ;
  • L'examen d'une colonie sans appréhension, sans gants ;
  • La capacité d'observer (nombreux sont ceux regardent mais ne voient pas, ou rien) ;
  • La maîtrise de vous-même (en particulier lors de la saisie de la reine et de son marquage) ;
  • Enfin vous posséderez des reines marquées, ce qui vous permettra de conduire votre rucher et non de vous laisser conduire.
  • LA REINE

    La reine ( que l' on appelle aussi la mère) ne mérite aucun de ces deux noms.

    Ce n' est pas une reine, car elle ne dirige rien.

    Elle n' est pas une mère car elle ne s' occupe pas de ses enfants.

    La reine( toujours unique) est en fait une pondeuse. Mais quelle pondeuse !!!!!

    En haute saison, elle pond environ 2.500 oeufs par 24 heures, ce qui représente une fois et demi son poids !!!!!

    La vie de la ruchée dépend exclusivement de la reine. C' est la seule qui est capable de pondre des oeufs fécondés, c' està dire des ouvrières qui elles mêmes s' occupent de tout.

     

    cellule de reine

     

     

    Et pourtant cette reine, dont dépend la vie de la ruchée et qui réalise des pontes extraordinaires, n' était au départ qu'une larve comme les autres.

    On peut faire une reine à partir de n' importe quelle larve ....à condition qu' on la nourrisse avec de la gelée royale. Je parlerai de cette gelée royale par la suite.

     

     

     

     

    Image Wikipedia

     

    Lorsque la reine naît, elle a un travail à faire de toute urgence. Un travail vital pour elle.

    Les abeilles, 18 jours plus tôt avaient pris en élevage plusieurs reines ( 5, 10, ou plus).Or, dans une ruche, il ne peut y avoir qu’une reine. Donc, la première née, s’empresse de parcourir tous les rayons de couvain pour repérer les cellules royales et tuer dans ces cellules celles qui ne sont pas encore nées.

    Si une autre reine est déjà née, une seule solution : une bataille à mort.

    Celle qui la première piquera l’autre gagnera.

    Lorsqu’une reine aura bien établi son trône, elle va se reposer durant 2 ou 3 jours, puis elle effectuera son vol nuptial.
    C' est-à-dire qu’après avoir bien repéré l’emplacement de sa ruche, elle va s’envoler, et derrière elle de nombreux mâles vont la poursuivre dans une course effrénée.
    J’ai eu l’occasion de voir une dizaine de vols nuptiaux à la fois.Cela faisait autant de petites comètes qui passaient viraient, montaient descendaient à une allure folle, la reine en pointe et les mâles aspirant a l’accouplement la suivant de près.
    C’est le plus rapide le plus fort qui va pouvoir s’accoupler en vol avec la reine. Sélection naturelle. Mais le pauvre mâle, va laisser son appareil génital dans la reine et tombera à terre, mort. L’amour et la mort se succéderont donc en quelques secondes.

    Contrairement à ce que l’on pensait il y a encore quelques années, la reine connaîtra plusieurs accouplements et c’est ce qui explique, que dans une ruche, il y a des abeilles différentes( certaines toutes noires, d’autres avec des bandes jaunes ou orangés).

    Toutes les abeilles ont la même mère mais peuvent avoir des pères différents.

    Lorsque la spermathèque de la reine sera pleine, la reine rentrera à la ruche….pour ne plus en sortir.

     

    La Reine

    Après quelques jours de repos, la reine se mettra à pondre. C' est-à-dire qu’elle déposera un œuf au fond d’une cellule, libérera quelques spermatozoïdes de sa spermathèque, pour les déposer sur l’œuf, puis passera à la cellule suivante, pour recommencer son manège…..Le seul qu’elle accomplira durant toute
    sa vie qui peut durer 5 ans.

    Ce sont les ouvrières qui décideront de l’avenir de ces œufs.

     

     

    Si la naissance de mâles est nécessaire, des abeilles ouvrières, lécheront les spermatozoïdes avant qu’ils ne pénètrent dans l’œuf .

    LE MÂLE EST ISSU D’UN ŒUF NON FECONDE

    Si la reine est vieille, ou si un esssaimage est nécessaire,il faut faire une reine.

    Les ouvrières laisseront éclore la larve, puis, 3 jours après la ponte, cette larve sera nourrie exclusivement avec de la gelée Royale.

    Dix huit jours après la ponte, une reine naîtra, qui toute sa vie ne sera nourrie que de gelée royale
    Dans le cas général, les ouvrières laisseront s’accomplir le cycle normal. Les spermatozoïdes féconderont l’œuf, et la larve sera nourrie de bouillie larvaire c' est-à-dire un mélange de miel et de pollen préparé par les toutes jeunes abeilles.

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