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  C'est moi L'abeille

Abeille 

Abeille

L’homme s’est toujours intéressé à l’abeille, notamment par intérêt économique. Mais au-delà de la production de miel et de cire, l’abeille est un insecte qui fascine par la complexité de ses comportements sociaux.

L'abeille la plus connue et la plus étudiée est l'abeille domestique ou abeille mellifère (Apis mellifera). Son nom signifie "qui fabrique du miel".

L’abeille, membre de la super famille des Apoïdés (Apoïdea) est un insecte qui se nourrit de pollen et de nectar. Elle est donc étroitement liée aux plantes à fleurs.
L’abeille : une longue évolution

Les premières abeilles sont apparues, il y a plus de 100 millions d’années, quand les fleurs ont fait leur apparition.

Les plus anciennes abeilles connues sont parvenues jusqu’à nous en parfait état de conservation, prisonnières dans l’ambre.

Un insecte fossilisé dans l'ambre oligocène de la Baltique. Licence

Ces insectes vivaient dans l’actuelle région de la Baltique au cours de l’Eocène supérieur (environ 70 millions d’années).
Les formes fossiles appartiennent au genre éteint Electrapis. Ces fossiles sont très proches de l’abeille mellifère actuelle qui est sophistiquée.
On suppose donc que l’évolution des abeilles remonte beaucoup plus loin. On ne sait rien de l’ancêtre commun de tous les Apoïdés.

Les espèces

Il existe plus de 20 000 espèces d’abeilles. Parmi elles, on distingue celles qui ont adoptées un mode de vie solitaire et celles qui ont optées pour un mode de vie en société qui font partie pour la plupart de la famille des Apidés.

Parmi celles qui vivent en société :

La famille des Bombinés (Bombinae) : notamment les bourdons qui sont des abeilles très velues et bien adaptées au froid

Bourdon. By Eurleif Licence

Il faut distinguer les bourdons des faux-bourdons, nom donné aux mâles de l'abeille mellifère. Le bourdon nidifie au sol. Ils remplissent également un rôle important dans la pollinisation des plantes à fleurs

Les Trigones et les Mélipones : petites abeilles tropicales dépourvues de dard

Les abeilles du genre Apis qui ont une organisation sociale très complexe.

By Joka 2000 Licence

Le genre Apis regroupe trois espèces asiatiques :

  • L’abeille géante (Apis dorsata)
  • L’abeille naine (Apis florea)
  • L’abeille indienne (Apis indica)

Ce genre comporte également l’abeille mellifère (Apis mellifera) qui est l’abeille domestique européenne. C’est elle qui est la plus liée à l’homme et la plus étudiée.

La fameuse "abeille tueuse" (Apis mellifera scutellata) comme l'ont surnommé les journalistes qui se répand particulièrement en Amérique est le résultat malheureux du croisement entre notre abeille domestique et une sous-espèce sauvage africaine très agressive.

L’organisation sociale

Le nid de l’abeille mellifère, la ruche, renferme plusieurs catégories d’individus :

Les ouvrières : ce sont les plus nombreuses. Ce sont des femelles stériles qui assurent la totalité des tâches non reproductrices :

  • Soigner le couvain (composé des œufs, larves et nymphes)
  • Construire
  • Aménager et réparer le nid
  • Approvisionner la communauté en nourriture et matériaux divers

Des ouvrières. By Bothered By Bees Licence

La reine : elle possède un abdomen plus long et plus effilée. Elle est reconnaissable car entourée d’une cour d’ouvrières qui lui prodiguent soins et nourriture. C’est elle qui assure le rôle unique de pondeuse.

Une reine. By Aussie Gall Licence

Les mâles ou faux-bourdons : ils ne sont présents dans la ruche que pendant la période de reproduction. Ils se distinguent des ouvrières par leurs yeux plus gros.

Un mâle. By Aussie Gall Licence

Les mâles : des mal-aimés

Seuls quelques rares élus, parmi les milliers de mâles d’une société, assureront la fécondation d’une reine.
Les autres n’ont pas de fonction particulière et, avant l’arrivée de la mauvaise saison, sont rejetés du nid vers une mort certaine ou exécutés à l’intérieur par les ouvrières. Leurs cadavres sont évacués de la ruche.

Le couvain

Le couvain est constitué par les différents stades de développement des œufs. Ces œufs ont été pondus par la reine dans de petites cellules hexagonales en cire, construites par les ouvrières.

A l’éclosion, ce sont de petites larves voraces ressemblant à des asticots blanchâtres. Les larves grossissent.

Les larves grossissent très rapidement. Licence

A la suite de mues successives, la larve va atteindre le stade de nymphe, sorte de momie d’abeille qui elle-même se transformera pour aboutir à l’insecte adulte.

On parle de « métamorphose complète » de l’abeille.

A l’issue de la dernière mue, dite nymphale, l’adulte qui émerge, l’imago, atteint sa taille définitive.

Zoom sur les alvéoles. By Sir Mildred Pierce Licence

Dans une ruche, les couvains de même stade de développement sont regroupés dans des cellules mitoyennes.
La reine pond au fur et à mesure dans les cellules vides. Les cellules restées ouvertes pendant les stades larvaires sont ensuite closes d’un fin opercule de cire.

La carrière d’une ouvrière

Les ouvrières sont spécialisées dans plusieurs tâches. Cette division du travail ou « polyéthisme » est une caractéristique commune à tous les insectes sociaux.

L’âge est un facteur important :

Une jeune ouvrière s’occupe surtout des tâches ménagères à l’intérieur de la ruche : évacuation des déchets, nettoyage du couvain.

A partir du 3ème jour de vie adulte, elle se transforme en nourrice. Des modifications physiologiques importantes s’effectuent. Des glandes dites « mammaires » se développent et produisent la gelée royale.
Les larves en sont nourries durant les trois premiers jours de leur croissance ainsi qu’avec un mélange de miel et de pollen.

By Thesix Licence

Elles donneront, ainsi nourries, de futures ouvrières.

Une larve, uniquement nourrie de gelée royale, produira une nouvelle reine.

Vers le 10ème jour, les glandes mammaires s’atrophient. La nourrice devient alors femme d’entretien. C’est à cette période que dans la partie inférieure de son abdomen se forment d’autres glandes qui sécrètent la cire.

By Thesix Licence

Pendant une semaine, les glandes travaillent à plein temps. L’ouvrière se fait bâtisseuse. Elle participe à la construction des cellules formant les rayons.
Certains servent au stockage de la nourriture, d’autres abritent le couvain.

Avant le 20ème jour, les glandes cirières régressent. L’ouvrière bâtisseuse devient gardienne à l’entrée de la ruche.
Elle deviendra après quelques temps butineuse.

By Aussie Gall Licence

Quand elle aura l’expérience de la vie extérieure, elle se spécialisera dans une mission.
Certaines butineuses ne visitent qu’une seule sorte de fleur pour être plus efficace dans leur récolte.

Caractéristiques et longévité

Comme chez tous les insectes, le corps d’une abeille est composé de trois parties distinctes :

  • La tête
  • Le thorax
  • L’abdomen

Ces trois yeux simples, ocelles, servent à analyser l’intensité lumineuse. Associés aux yeux composés, ils offrent un champ de vision proche de 360°.

By Max xx Licence

Sur la surface des antennes sont disposées des structures microscopiques qui servent de récepteurs chimiques.

Les pattes antérieures sont dotées d’un crochet qui sert à nettoyer les antennes afin de toujours maintenir le contact entre congénères. Ce sont les pattes médianes qui possèdent une épine servant au décrochage des pelotes de pollen. Les pattes postérieures sont, elles, munies de poils courts qui servent de brosse pour enlever le pollen qui recouvre le corps de l’ouvrière.

By Sashomasho Licence

Seule les femelles ont un aiguillon, situé à l’extrémité de l’abdomen. Il est relié à la glande à poison.

Une abeille peut voler à 30 km/h. Une ouvrière, née l’été, ne vit que 50 jours environ car elle se tue à la tâche. Sa sœur, née en automne, peut vivre 6 mois car l’activité est moins importante.
Un mâle ne vit qu’environ 50 jours. La reine, quant à elle, peut vivre 5 à 6 ans.

By Aussie Gall Licence

La couleur varie selon les espèces. On peut citer l’abeille noire (Apis mellifera mellifera) qu’on trouve en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne ; l’abeille italienne (Apis mellifera lingustica) qui est plus rousse ; l’abeille carnolienne (Apis mellifera carnica) élevée dans les Alpes et en Europe de l’est qui est plus claire.

La reproduction

La reine stérilise chimiquement ses ouvrières. Elle produit une sécrétion ou phéromone appelée « substance royale ».
Les ouvrières absorbent cette substance lors des léchages et échanges alimentaires (trophallaxies).
Cette substance sucrée est très attractive pour les ouvrières d’où cette cour autour d’elle. De plus, elle sert de carte d’identité à chaque reine. Aucune ne sécrète la même.

La phéromone royale bloque le développement ovarien des ouvrières. Cette stérilisation cesse si la reine disparaît.

Si c’est le cas, les ouvrières peuvent à nouveau pondre. Mais, elles ne feront que des mâles. Cette bizarrerie de la nature, par laquelle une cellule sexuelle femelle donne un mâle, caractérise les Hyménoptères.

By Clownfish Licence

Les ouvrières gavent de gelée royale les larves afin qu’elles donnent de nouvelles reines. Les jeunes reines n’hésitent pas à s’entretuer pour accéder au pouvoir si elles sortent en même temps de leurs cellules.
Sinon la première à sortir massacre celles qui sont encore dans leur cellule.

Ainsi, la nouvelle reine attire les mâles grâce à la phéromone afin d’être fécondée. Un vol nuptial unique s’effectue entre la reine et plusieurs faux-bourdons. Pour les mâles, le plaisir est de courte durée. La reproduction se termine, pour eux, par un abdomen arraché et une mort rapide.

La récolte du pollen et du nectar

Les abeilles s’éloignent par fois considérablement de la ruche pour récolter le pollen et le nectar.
Le nectar est un liquide sucré, sécrété par les plantes alors que le pollen est une fine poussière produite par les organes mâles des fleurs, les étamines.
Sa fonction est d’atteindre l’organe femelle des fleurs, le pistil, et de féconder l’ovule.

Quand une butineuse arrive sur une fleur, elle aspire avec sa trompe le nectar. Le liquide est stocké dans un réservoir spécialisé appelé le jabot.

By Barnoid Licence

Pour le pollen, elle gratte les étamines de la fleur. Là, avec sa bouche, elle l’humecte de quelques gouttes de nectar régurgitées. Elle fabrique ainsi une boulette de pollen bien collante.
Tout en volant, elle fait passer cette boulette jusqu’à ses pattes arrière. Une structure en creux, la corbeille, permet de recueillir le précieux chargement.
Elle peut ainsi se constituer deux pelotes de pollen.

By Bothered by Bees Licence

De retour à la ruche, elle dépose son chargement de pollen dans les cellules de stockage et le nectar, qu’elle régurgite, sera ensuite transformé en miel.

L’abeille assure la pollinisation de nombreuses plantes en faisant ses récoltes.

La danse de l’abeille

Quand une butineuse trouve une source alimentaire particulièrement intéressante, elle communique sa trouvaille à ses congénères en pratiquant une danse que l’on a décryptée.

Elle revient à la ruche en ligne droite puis régurgite une partie de sa récolte de nectar. Là, elle exécute une séries de mouvements stéréotypés. Elle frétille de l’abdomen puis effectue un rapide demi-cercle.
Elle refait le trajet frétillant et fait un demi-tour mais en sens inverse.

By Tim & Selena Middleton Licence

Elle refait cette chorégraphie pendant plusieurs minutes tout en émettant des vibrations sonores avec ses ailes.
Les ouvrières, attirées par son manège, finissent par la suivre et reproduisent la danse. Tout à coup, elles quittent la ruche et se rendent au lieu précisé par l’éclaireuse.

On sait que l’axe du trajet frétillant indique une direction par rapport au soleil. Les distances sont indiquées en fonction de la rapidité des frétillements. Plus ils sont rapides, plus la source alimentaire est proche.

By Foto Dawg Licence

Les odeurs qu’elle véhicule renseignent sur la nature de la trouvaille.

Il s’agit d’un vrai langage entre abeilles.

Le miel et la cire

Les abeilles sont friandes de toutes les substances sucrées. Elles récoltent par exemple le miellat qui tombe sur les feuilles des arbres. Le miel de sapin, tant apprécié, n’est rien d’autre qu’un produit dérivé des excréments de pucerons.

Le miel résulte d’un processus complexe. Pour simplifier, il faut savoir que le nectar subit des modifications chimiques sous l’action des sucs digestifs.
Il est partiellement déshydraté puis à nouveau ingurgité pour faire des allers-retours entre la bouche et le jabot.

A l’issue de cette série de malaxages et sous l’effet de certains enzymes, le nectar se transforme en une pâte moins fluide.

By Sashomasho Licence

La pâte est stockée à l’intérieur des cellules et poursuit sa lente transformation en miel. Il constitue l’aliment de réserve de la ruche pendant l’hiver.

Les premiers documents faisant référence à l’apiculture remontent à l’Egypte antique. Mais, les bienfaits du miel étaient déjà connus de nos ancêtres.
Une gravure rupestre, dans la grotte de l’Araignée en Espagne, représente une scène où un homme entouré d’abeilles récolte le miel d’une ruche sauvage, il y a plus de 8 000 ans.

By Toholio Licence

Pendant des millénaires, la cire était la seule matière ayant des propriétés plastiques. Elle servait notamment à sceller les bouteilles et récipients.
Elle a ensuite été utilisée pour l’éclairage domestique. Ce n’est qu’au 19e siècle qu’on lui a trouvé des produits de substitution.

Actuellement, le pire ennemi des abeilles sont les pesticides et tous les traitements insecticides.

V.B (01.2005)

Classification abeille domestique

Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Endopterygota
Ordre Hymenoptera
Sous-ordre Apocrita
Super-famille Apoidea
Famille Apidae
Sous-famille Apinae
Genre: Apis
Espèce: Apis mellifera

Insecte de l'ordre des Hyménoptères, de la famille des Apidés. Les Hyménoptères sont caractérisés par la présence de quatre ailes membraneuses à grosses nervures ; les uns vivent isolément; d'autres se groupent en sociétés ou colonies : c'est le cas de la plupart des Apidés.

L'abeille commune (Apis mellifica) est le type le plus intéressant de cette famille, pour les avantages que l'homme a su tirer de son élevage.

 

Anatomie. Le corps de l'abeille comprend trois parties principales : la tête, le thorax et l'abdomen.

La tête (fig.15, 2) porte deux antennes qui sont très précieuses à l'abeille, car elles lui tiennent lieu d'organes de l'odorat et du toucher très perfectionnés. Elle porte aussi deux gros yeux à facettes, trois petits yeux simples, ou ocelles, servant à reconnaître les objets de près, et la bouche. Celle-ci, protégée par le chaperon ou clypeus, comprend deux mandibules, un labre ou lèvre supérieure et une trompe, formée de la langue, de la lèvre inférieure, très allongée (palpes), et des deux maxillaires. Les maxillaires et les palpes, en se rapprochant et se recouvrant, forment un tube autour de la langue. C'est avec ce tube que les abeilles aspirent l'eau et le nectar.
Le thorax porte les trois paires de pattes les deux pattes postérieures sont creusées en cuiller à l'extérieur (fig. 15, 3) ; c'est dans cet évidement appelé corbeille que l'abeille loge le pollen ou la propolis. La face interne des mêmes pattes porte des poils raides, appelés brosses, servant aussi à la récolte du pollen.
L'abdomen (fig. 15, 4) compte six anneaux, légèrement mobiles, les uns sur les autres, et entre ces anneaux, à la face ventrale, se trouvent quatre paires de plaques cirières ayant pour objet de sécréter la cire.
L'appareil digestif (fig. 15, 5) comprend l'œsophage, faisant suite à la trompe; le jabot, véritable magasin à miel; l'estomac, ou ventricule chylifique, et l'intestin. Au point où le ventricule chylifique se réunit à l'intestin, débouchent treize paires de tubes longs et minces (tubes de Malpighi), que l'on croit producteurs d'une sécrétion urinaire ou biliaire.
Ajoutons que l'abdomen est muni d'un appareil vulnérant, dont l'organe principal est un aiguillon ou dard (fig. 15, 6) pouvant introduire un venin douloureux dans les plaies.

Population de la ruche. Dans toute colonie d'abeilles, on trouve trois sortes d'individus : l'abeille mère, les ouvrières et les mâles.

Abeille mère. L'abeille mère, improprement appelée reine, est plus longue qu'une abeille ouvrière et a les ailes plus courtes. Elle n'a qu'une mission à remplir dans la ruche: celle de pondre des œufs (fig. 16), d'entretenir la population de la colonie. C'est sur sa fécondité que repose l'avenir de la ruchée; aussi est-elle entourée d'égards et de prévenances par les ouvrières.

L'abeille mère n'est fécondée qu'une fois dans sa vie : dans l'air et au vol (vol nuptial). Les oeufs fécondés (fig. 17) donnent naissance à des ouvrières ou à des reines, selon le logement et la nourriture donnée aux jeunes larves. Les œufs non fécondés sont déposés dans des cellules de mâles (fig. 18) et donnent naissance à des mâles ou faux-bourdons.

Comparativement aux ouvrières, l'abeille mère vit longtemps (trois à quatre ans) ; mais, passé trois ans, sa fécondité diminue beaucoup et souvent, les vieilles reines deviennent bourdonneuses, c'est-à-dire qu'elles ne pondent plus guère que des œufs de mâles. Il faut alors songer à les sacrifier et à les remplacer. Pour chercher la reine dans une ruche normalement peuplée, il suffit souvent d'intercaler un rayon vide dans le nid à couvain, et le lendemain on trouve presque toujours la reine occupée à pondre des œufs sur ce rayon; pour la chercher dans un essaim, on étale les abeilles sur un linge blanc (fig. 19).

Abeilles ouvrières. Les ouvrières sont des abeilles femelles plus petites que l'abeille mère ; leurs organes génitaux sont atrophiés : elles sont donc infécondes, Le corps de l'ouvrière compte trois paires de pattes et cieux paires d'ailes, toutes ayant leur point d'attache au thorax.

Œufs et couvain d'ouvrières. L'œuf pondu parla mère reste trois jours dans cet état ; la larve éclôt et reste sous la forme larvaire cinq jours, le filage du cocon prend deux jours, l'état de nymphe dure onze jours; de sorte qu'une abeille ouvrière n'est adulte que le vingt et unième jour.
La réunion des œufs, des larves et des chrysalides s'appelle couvain, parce que les ouvrières couvent en quelque sorte les jeunes en se maintenant sur ces rayons pour leur conserver une certaine chaleur. " Le couvain se trouve d'habitude au centre de là ruche et on le reconnaît à ce que les couvercles des cellules qui le contiennent sont d'un brun clair, tandis que ceux du miel sont jaunâtres et moins opaques. Les couvercles plats indiquent du couvain d'ouvrières, tandis que les bombés recouvrent des nymphes de mâles (fig. 18). " (Ed. Bertrand).

Mâles ou faux-bourdons. Les mâles ou faux-bourdons sont de grosses abeilles ne butinant pas, ne possédant ni corbeille, ni brosse, ni aiguillon. Ils. n'ont d'autre fonction que d'assurer la fécondation de la mère. On en compte de 200 à 1 000 par colonie. Ce sont de vrais parasites dont il faut viser à restreindre le nombre. A l'arrière-saison, les abeilles les chassent de la ruche et s'opposent énergiquement à leur rentrée (fig, 20).

Ruchée. Une ruchée contient donc une abeille mère, 400 à 500 bourdons l'été, de 15 000 à 50 000 ouvrières (moyenne 30 000 à 40 000). C'est au sortir de l'hiver que le nombre en est le plus réduit, et à la fin du printemps qu'il est le .plus élevé. Durant la belle saison, une ouvrière ne vit guère que six semaines ou deux mois; l'hiver, de cinq à six mois. L'apiculteur doit viser à avoir toujours de fortes colonies.

Essaimage. La colonie ou ruchée représente l'ensemble des habitants de la ruche. Quand les abeilles deviennent trop nombreuses dans la ruche, elles font la barbe (fig. 21), c'est-à-dire se groupent à l'entrée de la ruche par temps chaud; si la température est propice (20° au moins) et si la récolte est bonne, elles essaiment. Elles sortent en rangs pressés de la ruche, avec la vieille mère, et vont se fixer toutes au point où celle-ci se pose : tantôt sur une branche d'arbre (fig. 22, 1), tantôt au rebord d'un mur ou d'un toit. C'est l'essaimage ou multiplication de la colonie.

Le premier essaim qui sort de la ruche s'appelle essaim primaire. Il va généralement se fixer dans le voisinage. Pour le capturer, on lance quelques jets de fumée sous l'essaim, on présente au-dessous une ruche-cloche ou un panier renversé (fig. 22, 2) et l'on donne un coup sec sur la branche. L'essaim tombe dans la ruche et s'y fixe ; on retourne celle-ci et on la pose à terre, sous l'arbre, légèrement soulevée. Le soir, elle prend la place qu'elle doit occuper dans le rucher. Un essaim primaire pèse généralement de 2 à 4 kilogrammes, quelquefoisplus. S'il pèse moins de 2 kilogrammes, il faut autant que possible le réunir à un autre petit essaim.
Quelques jours après le départ de l'essaim primaire, une jeune mère sort de sa cellule et prend possession de la ruche; et, s'il ne doit pas y avoir d'essaim secondaire, la jeune mère va tuer ses rivales dans leurs alvéoles. S'il existe encore une population nombreuse et si un essaim secondaire doit se produire, les ouvrières montent la garde .autour des mères emprisonnées, et la jeune mère nouvellement éclose fait entendre un cri particulier qu'on peut traduire par tut, tut, tut, auquel répondent par un cri étouffé, coua, coua, coua, les mères emprisonnées. De dépit, la jeune mère sort avec une partie de la population : c'est l'essaim secondaire. Parfois, un essaim tertiaire sort trois jours après le second; mais le fait ne se produit que dans les ruches très peuplées.

Sélection des abeilles. La quantité d'abeilles n'est pas tout, il faut aussi viser à la qualité. On choisira les essaims de repeuplement non seulement parmi les ruchées les plus populeuses, mais aussi parmi celles dont les mères ont la trompe la plus longue. Le glossomètre de Charton et Froissart (fig. 23) permet d'opérer cette sélection. C'est tout simplement une boîte dont le fond est en pente et qui est recouvert d'une toile métallique. On garnit de miel le fond de la boîte, on recouvre celle-ci de sa toile, et les abeilles qui butinent le plus loin sont celles qui ont la trompe la plus longue.

L'abeille commune est la plus répandue et, en tout cas, la plus ancienne espèce du genre Apis ; elle constitue le fond de la population de la plupart des ruchers de France. À côté d'elle vivent d'autres; espèces, ayant, par la culture et aussi par des croisements, acquis des qualités propres qui les font considérer parles apiculteurs comme des races distinctes ; telles sont : l'italienne (Apis ligustica), la carniolienne, la chypriote, l'égyptienne etc.

Travaux des abeilles. On peut les grouper en deux grandes classes les travaux d'intérieur et les travaux d'extérieur de la ruche.
Travaux d'intérieur de la ruche. Les principaux travaux d'intérieur sont : 1° l'entretien de la chaleur de la ruche ; 2° la fabrication des rayons ; 3° la ponte de la mère ; 4° la préparation et la distribution de la nourriture aux jeunes larves; 5° le nettoyage de la ruche.
Tous ces travaux, à part la ponte, sont dévolus aux jeunes abeilles, tandis que les abeilles assez âgées (un mois environ) vont surtout aux champs récolter le miel, le pollen et la propolis. Les jeunes abeilles se tiennent ordinairement sur les rayons à couvain et, par leur seule présence, entretiennent la chaleur. Il n'y a que dans le milieu du jour, lorsqu'il fait assez chaud, qu'elles consentent à sortir pour reconnaître les abords de la ruche. Elles volent alors la tête tournée vers la ruche ; elles font ce qu'on est convenu d'appeler le soleil d'artifice.
La cire est souvent sécrétée par les jeunes abeilles, Celle-ci est produite pendant le repos, après l'ingestion de miel et d'un peu de pollen. On évalue à 6 ou 8 kilogrammes, en moyenne, la quantité de miel nécessaire à la fabrication d'un kilogramme de cire en bonne saison.

Les abeilles en posture de sécrétion de cire sont groupées en chapelets dans la plus parfaite immobilité (fig. 25). Avec la cire, les abeilles façonnent leurs rayons, comprenant trois sortes de cellules : des cellules d'ouvrières (fig. 26), des cellules de mâles et des cellules de reines. Un rayon d'ouvrières (les deux faces comprises) aune épaisseur totale de 25 millimètres, et, comme les abeilles laissent entre deux rayons un intervalle de 11 millimètres, il faut distancer les cadres de 36 à 38 millimètres, de centre à centre, dans les ruches à cadres mobiles.

La ruche possède un grand nombre de cellules d'ouvrières, un nombre généralement assez faible de cellules de mâles et quelques cellules de mère. Ces deux dernières sont plus développées que les cellules d'ouvrières. V. fig. 18.

La ponte de la mère est influencée par les facteurs suivants : 1° l'âge et la fécondité de la mère une jeune mère étant plus féconde qu'une vieille ; 2° la saison et l'approvisionnement de la ruche : les mères pondant beaucoup au printemps, durant l'été et lorsque les provisions sont abondantes; 3° l'abondance ou la pénurie de la récolte: à une récolte copieuse correspondant une grande ponte, et à une récolte faible une ponte faible également ; 4° le logement des abeilles : la mère pondant plus dans une ruche suffisamment spacieuse que dans une ruche trop exiguë ; 5° le nombre plus ou moins grand d'ouvrières: la mère pondant davantage lorsqu'elle sait que les larves seront bien soignées, grâce à un nombre élevé d'ouvrières. En moyenne par bon temps et en ruche bien peuplée, la mère abeille pond 2 000 à 3000 veufs par jour. Tout l'art de l'apiculteur consiste à exalter la ponte et à la favoriser de bonne heure, de façon à avoir de gros bataillons, prêts à butiner, lorsque arrive la saison de grosse miellée.
Enfin, les jeunes ouvrières sont aussi chargées de préparer la gelée nourricière des jeunes larves avec du miel, de la salive et du pollen; ce sont encore elles qui enlèvent les débris de cire, les larves et les abeilles mortes, les cadavres d'animaux, qui vaquent, en un mot, au nettoyage de la ruche et assurent son hygiène.

Travaux d'extérieur de la ruche. Parmi les travaux d'extérieur de la ruche, nous citerons : 1° la garde de la ruche ; 2° la ventilation de la ruche ; 3° la récolte du miel, du pollen, de l'eau et de la propolis.
Ce sont encore les jeunes abeilles qui sont préposées à la garde de la ruche. On les voit surveiller attentivement toutes les arrivantes et les contrôler. C'est, paraît-il, à l'odeur qu'elles se reconnaissent, Gare à l'intruse qui voudrait s'introduire dans la ruche ; elle est arrêtée et chassée impitoyablement, à moins qu'elle ne soit chargée de miel, auquel cas on lui laisse déposer son butin. Les guêpes, frelons, bourdons ou autres ennemis de la ruche sont également arrêtés au passage et forcés de rebrousser chemin. Ce sont toujours les mêmes abeilles qui procèdent à la ventilation par les journées chaudes ou le soir d'une bonne récolte, On voit les ventileuses, placées les unes derrière les autres, dressées sur leurs pattes, la tête tournée vers le trou de vol et agitant leurs ailes. Avec une telle rapidité qu'on ne peut plus les distinguer nettement (fig. 27).

Le soir des grandes miellées, alors que le miel est saturé d'eau qu'il faut évaporer, les ventileuses travaillent énergiquement et l'on perçoit un bruissement bien caractéristique.

Au bout de trois semaines après la naissance, la jeune abeille s'enhardit à quitter la ruche ; elle va d'abord à la récolte de l'eau (fig. 28) et ce n'est qu'au bout du premier mois qu'elle entre dans le contingent des butineuses et va elle-même à la récolte du miel, du pollen et de la propolis.

Par les temps chauds et humides, les glandes nectaires des fleurs sécrètent abondamment le nectar. On voit alors les butineuses aller de fleur en fleur (fig. 29) et les visiter lorsqu'elles sont bien écloses. Si le temps est propice, chaud et lourd, la récolte est bonne : elles pompent longuement ; au contraire, si le temps est sec ou froid, la récolte est faible et les abeilles passent d'une fleur à l'autre rapidement. En, se plaçant devant l'entrée d'une ruche, on peut voir si la récolte est bonne ou mauvaise : lorsque les abeilles tombent lourdement sur le plateau de la ruche, se reposent un peu et rentrent sans précipitation, c'est qu'elles sont très chargées; au contraire, quand la récolte ne va pas, l'abeille se pose légèrement sur le plateau et rentre vivement dans la ruche.
Les feuilles de quelques arbres sécrètent du miellat en abondance certaines années. C'est une bonne aubaine pour les abeilles. Cet exsudat s'observe surtout quand une nuit relativement froide succède à une journée très chaude.
Sur les fleurs, les abeilles récoltent encore le pollen. Généralement, les abeilles préposées à la récolte du pollen ne récoltent pas de miel, surtout lorsque la miellée donne bien. Cependant lorsqu'il y a pénurie de nectar, une butineuse peut récolter à la fois miel et pollen.
Enfin, certaines abeilles récoltent un enduit visqueux, la propolis, sur les bourgeons des saules, aunes, peupliers, etc. Cette sorte de résine sert à fixer les rayons, à boucher les fentes de la ruche et les moindres joints.
Le miel qui vient d'être récolté est très liquide, mais l'eau qu'il renferme en excédent s'évapore vite, grâce à la chaleur et à la ventilation de la ruche. Lorsque les cellules sont pleines et le miel assez épais, les abeilles y déposent une goutte de venin, dont l'acide formique constitue un excellent antiseptique, puis elles ferment la cellule au moyen d'un petit couvercle de cire appelé opercule. De même, lorsque les larves se transforment en chrysalides, leurs cellules sont également operculées.

Maladies et ennemis des abeilles. Deux maladies principales, la loque et la dysenterie, s'attaquent aux abeilles.

La loque (fig. 30), ou pourriture du couvain, est assez rare en France. C'est une maladie très contagieuse causée par un bacille en forme de bâtonnet (Bacillus alvei) de quelques millièmes de millimètre de longueur. Voici, d'après Ed. Bertrand, les caractères de la loque. Elle se reconnaît au printemps, soit à une certaine dissémination provenant de l'infection antérieure (non constatée) d'un plus ou moins grand nombre de cellules, dissémination accompagnée ou suivie de la présence de larves malades ou pourries; soit simplement, si le mal est nouveau, à la présence de ces larves malades et pourries. Les larves meurent et pourrissent, soit avant d'être operculées, soit après. Ce n'est que lorsque le mal a pris une certaine extension qu'on aperçoit des opercules percés de trous et que la ruche finit par exhaler une mauvaise odeur.
Lorsque le mal a pris de l'extension, il saute aux yeux : le couvain devient informe, jaune, brun, noir, les opercules changent de nuance et s'affaissent. " Ajoutons que .le couvain loqueux devient visqueux (fig. 30).
Pour prévenir cette maladie, il faut à tout prix éviter la mort du couvain par le froid, éviter le pillage, l'introduction de mères italiennes, détruire ou .faire fondre les morceaux de rayon contenant du couvain mort. On dit avoir obtenu de bons résultats en préparant du sirop avec de l'eau additionnée d'un gramme d'alcool pur et de 0 gr. 33 de naphtol ß.
La dysenterie est une sorte de diarrhée que l'on constate l'hiver dans une ruche humide, mal aérée ou lorsque les abeilles prennent une nourriture trop chargée d'eau et de miel de qualité inférieure (sirops clairs, miel de bruyère). Les causes du mal étant connues, il est facile d'y remédier.

Parmi les ennemis les plus redoutables, nous citerons la Fausse Teigne (fig. 31), dont on connaît deux espèces, la Grande et la Petite (Galleria cerella [Galleria mellonella, Lép. Pyralidé] et Galleria alvearia [Achroea grisella, Lép. Pyralidé] ). Ce sont les larves qui causent tous les dégâts pendant la belle saison; elles se faufilent sur les rayons, en rongent la cire, creusent des galeries, tissent des toiles où elles se transforment en chrysalides ; la Petite Fausse Teigne est beaucoup moins redoutable que la Grande. Il n'y a que les ruchées faibles en population et les ruchées orphelines qui ne peuvent se défendre contre ces dangereux parasites.

À ces ennemis essentiels ajoutons les guêpes, les frelons, les araignées, le Philanthe apivore (fig. 32) [Philanthus triangulum, Hym. Sphégidés], le Clairon des abeilles, la larve du Mélo (triongulin) [Meloe spp., Col. Méloïdés], le Sphinx tête de mort (fig. 33) [Acheirontia atropos, Lép. Sphingidé], les fourmis, le Pou des abeilles ; le crapaud, le hérisson, le blaireau ; de nombreux oiseaux insectivores (Guêpier; Pic-vert, etc.) et quelques plantes poilues ou à aigrettes (chardons, cirses, fausse vipérine, phacélie, etc.), qui retiennent ou déchirent les ailes des abeilles.

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