Etant donné la douceur du temps, la date maintenant tardive et l’avancée de la végétation, il était temps de commencer à agir sur les colonies pour les aider à un démarrage correct.
J’ai donc procédé comme suit :
Pour les colonies qui semblaient suffisamment dynamique, je me suis contenté d’un nettoyage des planchers : grattage des saletés accumulées, des gros dépôts de propolis puis brossage avec de l’eau javellisée. Il s’agit essentiellement d’une mesure prophylactique permettant aux colonies de démarrer la saison dans de bonnes conditions d’hygiène. Cette action me permet également de compléter l’observation du trou de vol en examinant les dépôts de cire sur les plateaux et de voir ainsi l’emplacement occupé par la colonie.
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Pour les colonies suspectes, c'est-à-dire présentant au trou de vol une activité faible, j’ai commencé par nettoyer le plancher puis j’ai procédé à une visite rapide, sans sortir tous les cadres, en constatant la place occupée par les abeilles et en resserrant la colonie sur un côté de la ruche grâce à une partition isolante. Il faut donc dans ce cas sortir quelques cadres de miel latéraux qui ne pourront de toute façon pas servir avant longtemps.
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J’ai découvert deux ruches vides. C’est toujours un peu déprimant de perdre des colonies. Les ruches contenaient du miel en abondance mais étaient complètement vides d’abeilles, comme ce qui était décrit l’année dernière par les collègues qui avaient parfois perdu de nombreuses colonies. J’étais très fier l’an dernier de n’avoir subi aucune perte hivernale. Cette année, il va falloir que je me pose des questions sur ma pratique apicole….
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Un essaim artificiel de l’année dernière me semblait présenter une activité importante.
J’avais constaté une très belle ponte de la reine à l’automne et je souhaitais transvaser cette colonie en ruche.
Elle a pu bénéficier d’une ruche toute neuve et j’ai ajouté simplement un cadre bâti.
Elle se trouve maintenant sur sept cadres, calfeutrée par un isoruche replié après le septième cadre.
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Il est encore temps de revoir ses choix apicoles pour l'année 2007. Je me contenterai cependant de garder les mêmes principes d'action que pour l'année précédente :
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- Eviter au maximum le nourrissement au sucre. Ce n'est pas un aliment naturel pour l'abeille. Je me demande d'ailleurs si ce sucre industriel ne contribue pas parfois à l'affaiblissement des défenses de nos avettes. Peut-être existe-t-il des études sur ce sujet. Si un lecteur de ce blog en a connaissance, il peut me laisser des indications en commentaire à la suite de cet article. Je nourris donc en fin d'hiver avec un peu de miel de ma récolte, si une ruche se trouve dans la besoin. Au début du printemps, je stimule les colonies en grattant leur propre miel, en petite quantité, près du couvain. Je réserve le sirop de sucre pour les essaims artificiels et la stimulation de fin d'été, en essayant de limiter les apports à deux kilos de sucre par colonie et par année.
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- Changer les reines tous les deux ans au maximum. Remérer les colonies dont la reine parait défaillante. Je me livre donc à l'élevage par greffage de larves.
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- Réunir des colonies avant les miellées importantes, ce qui implique de disposer de quelques colonies en ruchettes de réserve.
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- Pas de transhumance sur des cultures suspectes, susceptibles d'être traitées avec des insecticides, ou issues de graines enrobées, ou bientôt d'être génétiquement modifiées.
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