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Officiellement, j'allais recueillir les propos de la famille Tellier concernant leur entreprise Les ruchers de l'ancêtre et Fils.  Mais en réalité, j'ai fait la rencontre de gens vraiment chaleureux qui m'ont ouvert toutes grandes les portes de leur histoire!  Malgré tout leur ouvrage à extraire le miel,  Monsieur Jean-Paul Tellier, son épouse Suzanne et leurs enfants Julie, Pierre et Michelle, m'ont consacré un après-midi entier.  J'ai pu découvrir les différents étapes de la production et les défis qu'ils ont dû relever pour que cette activité demeure, jusqu'à aujourd'hui, leur principal gagne-pain.  Je vous avoue qu'ils ont de quoi être fiers!

Passion, courage et détermination

L'histoire débute en 1964; Jean-Paul Tellier travaille, durant l'été, chez Monsieur Hector Doyon, qui possède alors  60 ruches et qui travaille pour le Ministère de l'agriculture.  L'année suivante, Jean-Paul lui achète une dizaine de ruches et travaille comme inspecteur apicole au ministère.  Le merveilleux monde des abeilles est déjà pour lui une véritable passion!  Il me raconte avoir trouvé un jour, en forêt, un essaim qui avait élu domicile dans un morceau de bûche.  Il l'a recueillie, gardée dans la cave tout l'hiver (quelques abeilles s'aventurant dans la maison!) et au printemps, il a installé la reine dans une ruche, où l'a suivie le reste de la colonie!

En 1967, Jean-Paul épouse Suzanne Brouillard, originaire comme lui de Saint-Marcel.  Ils achètent, en 1969, la ferme paternelle des Tellier.  Comme la majorité des agriculteurs de l'époque, ils y pratiquent des activités variées: ils possèdent quelques vaches laitières, font de la culture fourragère, de grains et de concombres et ont, bien sûr, quelques ruches!  La naissance des enfants amène ses grands moments de joie, mais aussi quelques tristesses... La vie n'est pas facile et il faut avoir du caractère pour "arriver à joindre les deux bouts" !  Mais Jean-Paul pourra compter sur le support constant de son épouse et ils entraîneront leurs enfants à collaborer, dès leur jeune âge, au travail d'apiculture.

Monsieur Tellier est appelé à travailler, à partir de 1975, au Centre apicole de l'ITA à Saint-Hyacinthe; il fait équipe avec son ancien "patron" , Hector Doyon.  ce centre n'existe plus depuis 1984; il a été remplacé par l'école d'horticulture.  Mais lorsque Jean-Paul laisse son emploi en 1979, c'est parce qu'il vient d'acheter, de Monsieur Doyon, une terre située à Saint-Guillaume, là où la famille Tellier vit et travaille encore aujourd'hui !  À l'époque, il n'y avait rien d'autre qu'une vieille maison en bois et il fallu tout rebâtir !  D'abord la maison, et ensuite le caveau d'hivernage, où l'on entrepose les ruches, dans l'obscurité et à température contrôlée, pendant la longue saison froide.  L'année suivante, au mois de mai, c'est la miellerie qui est construite.

Un aliment-santé connu depuis la nuit des temps

En 1979, les Tellier ont déjà près de 300 ruches !  Il existe aussi d'autres apiculteurs dans la région, dont une famille Michaud et une famille Melançon.  Mais les Tellier sont les seuls à avoir persévéré et à vivre de leurs activités apicoles.  Ils possèdent au-delà de 400 ruches!
C'est à Plessiville qu'est située la Coopérative des apiculteurs du Québec.  Les producteurs y vendent,  en vrac, une bonne partie de leur production.  Un peu comme le sirop d'érable
, c'est la couleur du miel qui détermine son prix.  Au début des années 80, le miel pâle se vendait 50¢ la livre, et le miel foncé, 40¢.  L'année dernière,  2002, a été bonne et le miel s'est vendu en moyenne 1.80$ la livre.  Quant à cette année, 2003, le prix est 30% à 40% plus élevé, mais la récolte est cependant beaucoup moins abondante.  Une seule ruche peut produire en moyenne 250 livres de miel.  Mais actuellement, la production se situe entre 100 et 125 livres par ruche.

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte.  Par exemple, la température: lorsqu'il fait trop chaud, les abeilles sont moins actives.  Le temps froid et très pluvieux ralentit aussi leur activité.  La variété d'abeilles est un autre facteur: anciennement, il n'y avait que des colonies autochtones (c'est-à-dire originaires d'ici).  Ces abeilles étaient bien adaptées à notre climat et à notre végétation.  Mais d'autres colonies ont été implantées au cours des années.  Celle-ci sont de bonnes reproductrices, mais elles sont en revanche plus vulnérables.  Un autre facteur important est donc celui des "nouvelles" maladies.  Les abeilles sont affectées notamment par deux parasites : le varroa - parasite externe -  et l'acarien qui touche le système respiratoire des abeilles.  Ces parasites sont d'ailleurs responsables de la perte, l'hiver dernier, d'une grande partie des colonies de la famille Tellier et de tous les apiculteurs du Québec.

Cependant, sauriez-vous me dire quel est le principal facteur qui influence la production du miel ?  Et oui, c'est tout simplement l'abondance de fleurs !  Et dans nos champs, dans nos boisés ou même aux abords des routes, elles se font de plus en plus rares !  Les grandes cultures de maïs qui caractérisent notre région sont peu compatibles avec les activités apicoles.  Mais le foin, de même que les fruits et légumes (concombres, canneberges, pommes, etc.), sont au contraire les "amis des abeilles" !  Alors, allez-y tout le monde... faites des potagers et semez des fleurs, partout!!!

Dans les faits, cette rareté de la végétation fleurie oblige les producteurs de miel à aller placer leurs ruches dans des endroits bien précis, et souvent de plus en plus loin.  Monsieur Tellier doit installer un certain nombre de ruches à Saint-Germain et d'autres aux environs de Yamaska ou même près des berges du Fleuve Saint-Laurent.  Pour bien faire, il lui faudrait même se rendre jusque dans le Bas du Fleuve, là où la production laitière est importante et où abondent les prés et les pâturages.  Mais vous pouvez deviner combien ce serait compliqué !

La couleur du miel dépend de la variété de fleurs que butinent les abeilles.  Ainsi, elles produiront un miel pâle si elles ont accès surtout à du trèfle ou à de la luzerne; leur miel sera de couleur moyenne lorsqu'elles trouvent en abondance (c'est le cas en automne) ces hautes fleurs jaunes que l'on appelle verges d'or; si elles butinent plutôt de la salicaire - les longs épis de fleurs mauves qui poussent sur le bord de nos routes en été - le miel sera plus foncé.  Mais peu importe sa couleur, le miel est toujours aussi délicieux et riche en propriétés de toutes sortes !

Le procédé... de la ruche à votre table

C'est vers le mois d'avril ou de mai que les ruches sont sorties du caveau d'hivernage et placées aux endroits stratégiques.  Au rythme de la belle saison, les abeilles partent butiner de fleur en fleur jusqu'au moment de la récolte du miel qui a lieu habituellement entre les mois de juillet et d'octobre.  Cette action des abeilles s'appelle la pollinisation et est essentielle pour que les plantes produisent leurs fruits.  D'ailleurs, certains producteurs louent des ruches des apiculteurs; elles sont placées à proximité de leurs champs et leur assurent une bonne récolte.
La ruche se divise en deux parties : une boîte située au bas et appelée chambre à couvain, sur  laquelle sont superposées d'autres boîtes, les hausses à miel, où est emmaganisé le fameux liquide "fabriqué" par les abeilles.  Chaque ruche ne compte qu'une seule reine dont la mission consiste à pondre, pondre et pondre encore !  De 2 000 à 3 000 oeufs par jour !  

Elle est entourée d'une colonie d'abeilles ouvrières et de quelques bourdons; un essaim peut compter jusqu'à 100 000 individus !  Une hausse à miel contient neuf cadres de bois sur lesquels les abeilles construisent, avec la cire que produisent leurs glandes cirières, une série de cavités alvéolaires.  La reine y dépose, un à un, les oeufs qui prennent environ 21 jours pour éclore.  Pendant cette période, les ouvrières s'affairent à récolter le pollen des fleurs qu'elles mélangent à un peu de miel et qu'elles rapportent à la ruche pour nourrir les larves.

 

Au moment de la récolte du miel, la ruche est ouverte délicatement.  Au moyen de fumée, l'apiculteur signale d'abord sa présence aux abeilles, qu'il éloigne par la suite avec une soufflerie.  Les hausses à miel, remplies de cadres couverts de rayons gorgés de miel, sont amenées à la miellerie.

 

Avec une espèce de râpe chauffante, on enlève manuellement, sur chaque  cadre, la mince couche de cire fabriquée par les abeilles pour sceller les cellules. 

 Les cadres sont ensuite placés, côte à côte, à l'intérieur d'une grande cuvette rotative (imaginez une essoreuse à salade géante!); c'est l'extracteur.  Sous l'effet de la force centrifuge, le miel sort des rayons et coule vers un réservoir.  Débarrassé des quelques débris de cire qui ont pu se détacher lors du passage dans l'extracteur, le miel est finalement versé, par un simple système de tuyauterie, dans de grands barils.  La particularité du miel produit par Les ruchers de l'ancêtre et Fils c'est qu'il n'est pas pasteurisé.  Ce procédé, qui consiste à chauffer intensément le produit, aurait pour effet d'altérer sa valeur nutritive et est inutile puisque le miel contient, de façon naturelle, différents acides organiques qui lui confèrent déjà un étonnant pouvoir de conservation.  C'est sous l'effet du barattage que l'on obtient le miel crémeux, qui conserve toutes ses propriétés nutritionnelles.

  Vous pouvez acheter directement du producteur toute une gamme de produits de l'abeille:  Les ruchers de l'ancêtre et Fils - (819) 396-2753

Vous trouverez également les produits de la miellerie ici à la Coopérative Agrilait, au marché chez Johanne, à la boulangerie Hénault et dans quelques épiceries des alentours.  À Drummondville, ils sont disponibles au Marché public (kiosque tous les vendredis), ainsi que dans deux boutiques de produits naturels; le Marché Filion (rue Saint-Damase) et la Boîte à santé (rue Lindsay).

Je dois mentionner que les Tellier ont une autre fille, Mélanie.  Elle est mère de deux enfants: Amina, qui a 18 mois, et un petit garçon né le 12 septembre.  Parce que Mélanie est allergique au venin des abeilles, sa participation touche davantage la mise en marché des produits.  Je tiens finalement à remercier très sincèrement la famille Tellier pour son accueil si chaleureux!

Welcome to Bees world مرحبا فى عالم النحل
 
Mr Rakeb et Mr Hamzaoui
 
Tout en remerciant Oustedh Mouley de son aide.
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la colonie des abeilles

les ouvrieres

les males

la reine

les predateurs

Le Miel

La gelée Royale




Mecheria Naama 45100









































































 
Mecheria Wilaya de Naama This website was created for free with Own-Free-Website.com. Would you also like to have your own website?
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