gherissih@yahoo.com
   
 
  cet insect :l'abeille
 
On est des  amateurs, et on est venu, par force, car un essaim d'abeille était venu s'installer bien confortablement dans un mur. Comment faire pour le déloger ? User de l'insecticide, non bien sur ! on se  procurant d’un  nombre de livres et d'ouvrages traitant des abeilles. On s’est équipe d'une ruche, des habits de protection et pareil à un bibundum casqué, botté, attaquant  avec force de fumée injectée dans le trou à l'aide d'un enfumoir, sorte de soufflet. La fumée sur l'abeille à un rôle analogue à celui des gaz lacrymogènes sur l'Homme: elle n'aime pas du tout et c'est du genre sauve qui peut !!! Elle se gave de miel (faisant ainsi de la réserve au cas où...) et lorsque sa reine s'échappe sentant en quelque sorte l'incendie s'approcher, tout ce petit monde accourt et s'installe dans la ruche placée devant le trou. Ainsi l'essaim, avec sa reine, est transvasé. Profitant de la nuit, on a transporté cette préciseuse et piquante cargaison à quelques 4km otant ainsi l'envie à cette petite sociétée de revenir dans leur précaire logis ! Et depuis On est  devenu apiculteur...
Voyons la place occupée par l'abeille dans l'ensemble du monde animal. Elle est bien entendu connue pour son miel mais aussi pour son pollen et sa cire. Ce miel elle le fabrique à partir du nectar qu'elle va récupérer sur les fleurs mellifères qu'elle butine. Une abeille ne va que sur des fleurs trés généreuses en nectar, il lui faut en effet au moins 17% de sucre pour qu'elle daigne butiner. La guèpe, elle, est sensible à 3% de sucre, et, gourmande, va se "trainer" sur des charognes et y récupère le sang gorgé de glucose et y récupère aussi des bactéries au passage qu'elle peut vous transmettre en vous piquant. En ce sens, l'abeille est "propre" et peut aller butiner jusqu'à prés de 4km de sa ruche. Et comme ça, sans relache, elle va transporter à chaque voyage dans son jabot 0,2mg de nectar... Imaginez le nombre de voyages quand dans une ruche on arrive à extraire 100kg de miel...
 Les zoologistes reconnaissent l'existence de plus de 20 000 espèces d'abeilles: qui sont-elles, comment vivent-elles et quelles sont les caractères qui permettent de les différencier des autres insectes ?
Selon Hubert Guerriat, (qui relate sur son site www.mellifica.be/abnoire/hyman.html une étude trés bien menée) les biologistes ont mis au point un système efficace de classification; sans cela, pas moyen d'y voir clair, même parmi les insectes qui représentent à eux seuls près d'un million d'espèces
Une observation attentive permet de classer les abeilles dans l'embranchement des arthropodes, aux côtés des arachnides (les araignées) ou des crustacés: tous ces animaux se caractérisent, en effet, par des téguments composés de chitine, un corps formé de segments articulés, des yeux composés et d'autres caractères encore.
Au sein du groupe des arthropodes, les abeilles présentent une série de caractères particuliers, ce qui conduit à les regrouper dans un ensemble homogène, la classe des insectes: les abeilles possèdent, en effet, six pattes, deux paires d'ailes et un corps divisé en trois parties distinctes (tête, thorax et abdomen). La classe des insectes comprend 32 ordres, dont celui des hyménoptères, celui des lépidoptères (les papillons) ou encore celui des diptères (les mouches).
Les abeilles appartiennent à l'ordre des hyménoptères et en présentent bien entendu les caractéristiques:
·        métamorphose complète, c'est-à-dire que le développement passe par les stades oeuf, larve, nymphe et finalement imago;
·        ailes membraneuses et couplées par des crochets;
·        pièces buccales de type broyeur-lécheur;
·        parthénogenèse présente chez beaucoup d'espèces.
Parmi les hyménoptères, les abeilles se distinguent par la présence d'une "taille de guêpe" (thorax séparé de l'abdomen par un rétrécissement étroit) et d'un aiguillon (en forme de harpon qu'elle ne pourra donc pas retirer après une piqûre) chez les femelles; elles forment le groupe des apocrites aculéates. Ce groupe comprend plusieurs super-familles, dont celles des Formicoidea (les fourmis), des Vespoidea (les guêpes et aussi le frelon asiatique tueur d'abeilles) et bien entendu des Apoidea (les abeilles).
Ces abeilles - ou apoïdes - forment un groupe d'hyménoptères extrêmement diversifiés. Le terme "abeille" peut tout aussi bien désigner l'abeille des ruches, ou abeille domestique, qu'une des 20 000 autres espèces d'abeilles si on prend ce terme au sens large que lui donnent les zoologistes. (Voirles abeilles tueuses)
Toutes les abeilles ont en commun un régime exclusivement végétarien, à base de miel (Voir recette pain épice) ou de nectar et de pollen. (voir la danse des abeilles). Les femelles possèdent d'ailleurs un organe de récolte du pollenappelé brosse et localisé au niveau des pattes postérieures ou sous l'abdomen. On y rencontre plusieurs espèces sociales, qui vivent et travaillent en société, et même en sociétés permanentes dans quelques rares cas. Mais la plupart des espèces ne forment pas de sociétés évoluées ou sont carrément solitaires. On observe en fait une grande variation du degré de socialisation.
Les abeilles sont réparties en groupes plus homogènes, les familles. Parmi celles-ci, la famille des Apidae regroupe les espèces dont le degré de socialisation est le plus élevé, mais aussi quelques espèces solitaires; ce sont des insectes à langue longue, par rapport à d'autres familles d'espèces solitaires peu évoluées et à langue courte. Des caractères morphologiques permettent également de distinguer les différentes familles.
Au sein de la famille des Apidae, se trouvent plusieurs genres, et notamment les bourdons, qu'il ne faut pas confondre avec les faux-bourdons, les mâles de l'abeille domestique; les abeilles du genre Apis vivent en colonies permanentes et se reproduisent par essaimage. Cette famille comporte une seule reine.
Le genre Apis est formé (traditionnellement) de quatre espèces seulement, à savoir: Apis mellifera, Apis dorsata , Apis florea et Apis cerana:

Apis florea se trouve en Inde, Malaisie, Java et Bornéo. C'est la plus petite abeille. On la rencontre uniquement en plaine, en dessous de 500 mètres. Le nid est composé d'un seul rayon.

Apis dorsata est répandue sur un large territoire de l'Asie Sud-orientale (Inde, Sud de la Chine, Philippines, Archipel Indonésien). Le nid est également formé d'un seul rayon.

Apis cerana, la plus proche de l'abeille européenne. On la rencontre en Asie méridionale et orientale, partout où les abeilles peuvent s'installer. On l'élève facilement dans des ruches.

Apis mellifera, la seule espèce indigène en Europe et en Afrique; on la trouve aussi dans d'autres contrées où elle a été introduite (Amérique, Australie).

 

L'abeille mellifère occupe une aire de distribution très large où elle rencontre des conditions écologiques très diversifiées. Ces conditions variables se répercutent sur les différentes populations locales et entraînent ainsi une variation géographique de l'abeille dont la finalité réside dans l'adaptation la meilleure possible aux conditions de vie. Cette variation, bien qu'évidente sur le plan morphologique, n'est pas suffisante pour assurer l'isolement sexuel des différentes populations et donc la formation d'une nouvelle espèce. Par contre, ces différences contribuent à l'apparition de différentes sous-espèces ou races géographiques. C'est à ces sous-espèces que se réfèrent les apiculteurs lorsqu'ils parlent de race.
La définition d'une sous-espèce repose, comme on vient de le voir, sur des différences d'ordre morphologique; il faut les compléter par d'autres caractéristiques, comme des adaptations écologiques et éthologiques particulières, ainsi qu'une répartition géographique précise. Une espèce peut donc être formée d'un ensemble de sous-espèces interfécondes; c'est le cas de l'abeille mellifère pour laquelle plus de 20 races géographiques ont été reconnues. Les quatre principales races d'Europe occidentale sont: l'abeille noire (Apis mellifera mellifera), l'abeille carniolienne (A. m. carnica), l'abeille italienne (A. m. ligustica) et l'abeille caucasienne (A. m. caucasica). Ces différentes sous-espèces peuvent être reconnues par l'observation de leurs caractéristiques morphologiques, comme par exemple, la longueur de la langue, la couleur de l'abdomen, les nervures des ailes, etc.
 les premières sorties des abeilles
LE PRINTEMPS

Réveil de la nature, moment très attendu de l’apiculteur après les longues journées d'hiver.
Les noisetiers, les saules sont en fleurs. 
Les premières apparitions du soleil, activité sur les planches d'envol des ruches.
Nous sommes ravis de constater que nos petites abeilles sont encore là.

Premiers travaux de l'apiculteur

Posté le 12.11.2007 par apipioger
Le premier travail sera d'observer
les premiers va et vient des abeilles à l'entrée de la ruche.

Les abeilles rentrent chargées de pelotes de pollen, Tout va Bien. La reine a repris sa ponte, il doit déjà y avoir du couvain dans les cadres
Un gros travail commence pour l'apiculteur, ouvrir les ruches pour la visite de Printemps
Contrôle du couvain, remplacement de cadres usagés
Nettoyage des planchers
Contrôle des réserves de pollen et de miel
Toutes les interventions sont enregistrées sur un dictaphone
et informatisées ensuite pour un suivi minutieux
ATTENTION !! l'abeille est en DANGER : manque de fleurs , traitements chimiques...,

Quand l'abeille souffre, il y a une réelle alerte pour le reste de l'environnement
(nota : nous faisons bien entendu partie de cet environnement, au même titre que tout animal
ou autre insecte rampant ou volant).

Certaines plantes sont très utiles comme engrais vert, notamment : la phacélie, les trèfles,
les mélilot blanc et jaune, la moutarde… et présentent un attrait pour nos amies les abeilles



La conception de haies autour des cultures rend un précieux service aux abeilles, aux oiseaux, ... et en plus elles protègent les parcelles du vent
Dans le jardin "pas de souci"

Chez l’apiculteur, Elise cultive un maximum de fleurs pour tous les insectes
La reine après accouplement en vol avec plusieurs mâles
va pondre de 1500 à 2000 œufs par jour

Sa spermathèque est pleine d’œufsfécondés.
Quand la reine vieillie sa spermathèque se vide, et il est temps de la remplacer.

Ce remplacement se fait naturellement ou artificiellement par l’apiculteur
La jeune abeille grignote l'opercule qui la sépare de sa nouvelle vie.
de l'ordre des Hyménoptères qui se distingue par sa toison dense de poils ramifiés, ses pièces buccales broyeuses (parfois modifiées pour laper ou sucer), ses ailes transparentes légèrement veinées, ses pattes arrière généralement larges et aplaties avec des poils rigides servant à collecter le pollen et par son jabot (estomac à miel) qui sert à emmagasiner et à transporter le nectar. La plupart des espèces sont adaptées à la collecte de nectar et de pollen des fleurs. Des quelque 40 000 espèces qui existent sur la planète, on en trouve environ 1 000 au Canada.

 

 
  Abeilles et guêpes Abeilles et guêpes
Abeille domestique (en haut), Guêpe à papier ou poliste (au centre) et Guêpe à taches blanches (oeuvre de Jan Sovak, 1989).
 
Le dard situé à l'extrémité de l'abdomen de la femelle est relié à des glandes à venin. Le dard des abeilles ouvrières (genre Apis) est barbelé et, lorsque l'abeille se retire, il reste implanté déchirant le corps de l'abeille, ce qui cause sa mort. Le dard de la reine est utilisé seulement contre d'autres reines.

 

Les abeilles présentent une grande diversité de modes de vie. La majorité des espèces sont solitaires (p. ex. les Charpentières, les Collètes, les Découpeuses de feuilles, les Fouisseuses) d'autres sont sociales (Bourdons, Mélipones, Abeilles domestiques) et certaines (Abeilles-Coucous) parasitent d'autres espèces d'abeilles. Peu d'espèces sont pleinement sociales (environ 500) c'est-à-dire qu'elles vivent dans des nids communautaires, soignent collectivement le couvain et ont un système de castes. Au Canada, ce groupe comprend les bourdons et l'Abeille domestique ou Abeille mellifère, qui est d'origine exotique (Apis mellifera). Le système de castes et le comportement sont régis par des sécrétions, ou phéromones, qui agissent sur le comportement ou la croissance. Des phéromones servent à marquer les routes vers des sources de nourriture, mais l'Abeille domestique utilise aussi le « langage » de la danse en zig-zag pour communiquer la direction et la distance des sources de nourriture et d'autres ressources.

 
Bourdon
Bourdon
Au Canada, il existe 42 espèces de bourdons nicheurs, dont plusieurs au Nord du cercle polaire arctique (oeuvre de Jan Sovak, 1989).

L'abeille sociale la plus étudiée est l'Abeille domestique. La précision de l'architecture des rayons, l'organisation sociale complexe de la colonie, le miel et la cire qu'elle fournit (voir APICULTURE) ainsi que son efficacité à polliniser les cultures fruitières et semencières en font l'insecte le plus fascinant et le plus utile pour les humains. Elle a été introduite en Amérique du Nord par les colons européens au XVIIe siècle.

Les Bourdons, dont plusieurs espèces sont indigènes de l'Amérique du Nord, sont des abeilles primitivement sociales qui forment des colonies annuelles. Ils sont gros et bien adaptés au climat tempéré et ils abondent dans les régions qui offrent un tel climat. Au Canada, on trouve 42 espèces de bourdons nichant naturellement, dont plusieurs au-dessus du cercle arctique.

Certaines Mélipones forment de grandes colonies. On les trouve surtout dans les milieux tropicaux et semitropicaux. Dans le Nouveau Monde, on les rencontre du Mexique jusqu'en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Ce sont les seules Abeilles mellifères (à part les bourdons) indigènes de l'hémisphère ouest, et les apiculteurs les élèvent depuis des siècles. Elles produisent relativement peu de miel comparativement aux abeilles européennes.

Certaines espèces sont devenues parasitiques d'autres espèces d'abeilles et ont perdu la capacité de collecter la nourriture et d'élever leur progéniture, par exemple les espèces de bourdons du genre Psithyrus. Chez ces espèces, la reine s'établit dans un nid de bourdons et y remplace la reine ou vit à ses côtés. Elle pond des oeufs que les ouvrières hôtes élèvent. Ces abeilles produisent seulement des reines reproductrices et des mâles ou faux-bourdons.

Quelques espèces d'abeilles solitaires, telles que les Abeilles-Coucous, sont aussi parasitiques et déposent leurs oeufs dans le nid d'autres espèces d'abeilles solitaires.

Insecte social vivant dans une ruche et produisant le miel et la cire. Ordre des hymenoptères.

Son nom scientifique est "Apis" qui se scinde en cinq espèces: Cerana, Dorsata, Laboriosa, Florea et Mellifera.

La Mellifera, abeille productrice de miel par excellence, se répartit, en fonction des pays et/ou continents, en différentes sous-espèces adaptées à leur région:

Mellifera-mellifica: aussi appellée abeille noire, c'est l'espèce la plus commune en Belgique et en France. En Europe, on trouve également les Mellifera Iberica (Espagne), Mellifera Ligustica (Italie), Mellifera Carnica (ex-Yougoslavie), Mellifera caucasienne (pays de l'Est), etc.;

Mellifera Adansonii: abeille répandue en Afrique de l'ouest et en centrafrique, plus petite et beaucoup plus réactive que les espèces européennes;

Mellifera Intermissa: Abeille du nord de l'Afrique.

...

Une société d'abeilles se compose de trois catégories d'individus:

La reine: se distingue par sa taille (abdomen plus long et plus effilé). Il s'agit du seul individu fécondé et reproducteur de la colonie. Une reine vit en moyenne 4 à 5 ans et peut produire un million ou plus d'oeufs durant sa vie.

L'ouvrière: individu femelle non fécondé qui se chiffre par dizaine de milliers au sein d'une colonie en pleine saison. Elle réalise tous les travaux au sein de la ruche: nourricière, ciriaire, nettoyeuse, ventileuse, gardienne et butineuse. Elle ne vit qu'une quarantaine de jours en saison chaude et plus ou moins 6 mois en période d'hivernage;

Le faux-bourdon: individu mâle qui sert principalement à la fécondation des reines. Il est plus gros et plus trapu que les ouvrières. Il n'est présent dans la ruche que durant la bonne saison (environ d'avril à août). A ne pas confondre avec le bourdon qui est une espèce séparée comprenant également mâles, femelles et reines.

Habitation spécialement préparée d'une colonie d'abeilles, constituée le plus souvent de compartiments verticaux juxtaposés (cadres) placés dans une caisse

Il existe différents types de ruches en fonction des régions et du type de travail que l'apiculteur veut réaliser:

  • Ruches Dadant: ruche de forme rectangulaire (voir photo), elle est de grande taille, ce qui permet des visites plus espacées sans pour autant risquer un essaimage. Par ailleurs, ce type de ruche permet aux abeilles de stocker davantage de nourriture dans les contrées où l'hiver est plus long et rigoureux;
  • Ruches Langstroth: Similaire à la Dadant, mais de plus petite taille (carrée, voir photo), cette ruche est indiquée pour les apiculteurs pouvant s'occuper très régulièrement de leur rucher;
  • Ruches kenyanes (KTB): ruche rectangulaire mais disposée en longueur à l'inverse des autres ruches qui sont en hauteur (voir photo). Il s'agit d'un bon intermédiaire entre la chasse aux abeilles et l'apiculture moderne pour les pays en développement.
  • Il existe bien d'autres types de ruches, mais nous ne developpons ici que ceux qui sont utilisé le plus souvent dans le cadre de notre travail.
Ruche en terre cuite du Bénin
Rucher mixte langstroth  et traditionnel au Rwanda
Rucher traditionnel au Rwanda
Rucher
Ensemble de ruches qui constituent le cheptel d'un apiculteur
 
 
 

 

Ouvrages intéressants

 

Les tâches de la reine dans la population d’abeilles

Une reine au milieu de sa cour

Une reine au milieu de sa cour


La reine pond lors du point culminant de la saison des abeilles (au début de l’été jusqu’à 2000 œufs). Les reines de certaines races d’abeilles africaines (parmi lesquelles l’abeille africanisée ou l’abeille tueuse aux USA) sont même encore plus fécondes et pondent jusqu’à 3000 oeufs. 2000 oeufs, c’est 1,5 fois leur propre poids corporel. La reine peut vivre de 4 à 5 ans. Elle est la seule femelle adulte de la population d’abeilles et est également désignée mère de la ruche ou abeille reine. Au-dessus de la surface supérieure de son corps et de certaines glandes, elle dépose des phéromones à la cour qui l’entoure, ce sont de jeunes abeilles nourrices. Avec ces messages transmis par les abeilles nourrices aux autres abeilles ouvrières, les abeilles savent entre autre comment va leur reine et réagissent en conséquence. Lorsque la reine est trop vielle, malade ou n’est plus fonctionnelle, les abeilles mellifères construisent des cellules royales. Ce sont principalement des cellules situées au bord du nid dans lesquelles sont disposées les très jeunes larves destinées à devenir reines.

Ce phénomène de transmission ou si on veut exprimer cela de façon un peu romantique, la remise de la régence de la vielle reine des abeilles à la nouvelle régente, est appelé par l’apiculteur "Remérage silencieux". C’est la seule phase connue durant laquelle deux reines cohabitent pendant une certaine période et entretiennent un couvain. Au plus tard à la mort de la reine âgée, cette double phase s’achève. Cependant, il semble qu’il soit fait en sorte que la reine ne soit pas éliminée activement ou tuée par sa fille.

De l’œuf, duquel une jeune reine doit sortir, éclot d’abord une larve. Celle-ci est nourrie, contrairement à la larve travailleuse, non pas uniquement les trois premiers jours mais lors de la totalité de sa vie de larve avec la gelée royale issue des glandes mandibulaires de jeunes abeilles nourrices, tandis que les larves des travailleuses sont nourries à partir du troisième jour d’un mélange de miel et de pollen. La reine des abeilles a besoin uniquement de 16 jours jusqu’à l’éclosion de l’œuf. Environ 10 jours plus tard, la jeune reine s’envole plusieurs fois pour l’accouplement et s’accouple avec plusieurs faux bourdons. La reine conserve leur sperme durant toute sa vie dans une poche spéciale de son corps et féconde au besoin un œuf avec lors de la ponte de l’œuf.

Il est intéressant de constater que la reine mesure d’abord lors de la ponte de l’œuf le diamètre de la cellule et décide ensuite si l’œuf est fécondé ou non. Les cellules avec le plus grand diamètre sont le berceau des faux bourdons résultant d’un oeuf non fécondé, les cellules des travailleuses avec le plus petit diamètre hébergent les abeilles travailleuses issues des oeufs fécondés. Grâce à l’accouplement avec plusieurs faux bourdons, il existe donc dans la population d’abeilles plusieurs colonies qui descendent toutes certes d’une seule mère mais de plusieurs pères.

La reine.

  C’est la " mère " de la ruche car c’est elle qui donne naissance à toutes les abeilles. Elle est la seule féconde de la ruche. Elle est reconnaissable à sa taille plus longue que celle des ouvrières, elle atteint 18 à 20mm (contre 14 à 15mm pour les ouvrières). Son abdomen est très développé et contient des organes génitaux complets. Ses organes de succion et de récolte du pollen ou du nectar sont pratiquement absents. C’est " la fonction qui crée l’organe " disait Darwin… quand la fonction n’existe pas, l’organe s’atrophie. Elle sécrète de nombreuses phéromones dont l’influence s’avère extrêmement importante pour l’organisation de la colonie en favorisant le butinage, la construction de la cire ou l’élevage du couvain. Sa simple présence maintient la cohésion et la stabilité de la colonie.La reine et ses abeilles

Sa couleur est souvent différente de celle des abeilles avec souvent des reflets chauds ou bronzés, elle a une démarche très lente et ne se déplace qu’entourée d’une cour qui l’escorte, la lèche et prend grand soin d’elle. (voir phéromone)

Pourtant elle se repose peu et passe son temps, non pas à commander ou donner des ordres, mais à pondre : une vrai machine à pondre. Parfois elle pond plus de 2000 œufs certains jours, disons un toutes les 45 secondes (voir renseignements). Et il Abeille et mâle en grande discussion !en faut de l’énergie pour pondre tout cela : c’est plus que le poids de la pondeuse, et rien que en une seule journée, soit prés de 300 milligrammes. Pour pondre tout cela il faut nécessairement une bonne et abondante nourriture concentrée. Les abeilles sont autour d’elle pour y pourvoir. Langue à langue elles nourrissent la machine à pondre en lui transfusant une bouillie provenant de leurs glandes cervicales. Cette reine va ainsi vivre prés de 5 ans. Elle aura libéré plus d’un million d’œufs et c’est dans la nature un exemple de fécondité qui n’est surpassé que par de rares espèces. Cette fécondité n’est pas éternelle et passe par un maximum au moment de sa deuxième année puis décline après la troisième pour être réduite pendant la 4ème. En fin de vie, il arrive qu’elle devienne " bourdonneuse ", c’est à dire qu’elle ne donne naissance qu’à des mâles (ou faux bourdons). Dans ce cas les œufs ne sont pas fécondés car la reine a épuisé la provision de liqueur séminale de sa spermathèque et ne pond alors que des œufs sans spermatozoïdes qui ne vont donner que des mâles. Elle se comporte comme une reine non fécondée et ce sera la perte de la colonie. Il n'y a plus assez de naissance pour assurer la relève. Les abeilles vont vite sans rendre compte et s'en débarrasser sans pitié en élevant une autre reine à partir d'un de ses oeufs. La vieille ne sera plus alimentée et devra s'enfuir avec un bon paquet d'abeille: c'est l'essaimage.

Il y a donc intérêt pour l’apiculteur de ne conserver que des reines jeunes et productives, il aura aussi intérêt à stimuler la ponte de façon à libérer en trois ans la totalité des œufs. Ainsi une reine qui a été excellente devient très vite épuisée.

Au cours de son existence, la reine est fécondée une fois par plusieurs mâles. Il faut savoir que les spermatozoïdes sont des êtres vivants qui vont rester prés de 5 ans dans la spermathèque de la reine. Elle pond un seul œuf palarves et oeufs dans des alvéolesr cellule et commence sa ponte au centre d’un rayon (cadre) propre et bien nettoyé. Avant d’y introduire son abdomen elle y plonge la tête afin de s’assurer que la cellule est propre. L’œuf est posé verticalement, le petit bout adhère au fond et le gros bout s’élève dans l’axe de l’alvéole (sur cette photo, au centre, on distingue bien trois oeufs verticalement disposés dans trois alvéoles). A deux jours il s’incline de 45 degrés et à trois jours il repose sur le fond de la cellule. Ensuite il en sort un tout petit ver, ou larve. Une nourriture abondante à base de gelée royale et des soins minutieux amèneront dans 21 jours une abeille adulte qui aura un poids de plus de 1375 fois le poids du petit œuf (100 œufs pèsent 12 milligrammes, une larve en fin de croissance 140 milligrammes). Dans l’année la ponte est irrégulière, une interruption intervient en période hivernale, la photopériode semble le facteur le plus plausible pour expliquer cet arrêt de ponte.


La fabrication d'une reine.

  Les abeilles choisissent au hasard quelques larves (de moins de trois jours d'existence) à qui elles donnent une nourriture spéciale appelée gelée royale. C'est un produit blanchâtre, gélatineux et à la saveur un peu acide que les nourrices fabriquent grâce à des glandes qu'elle possède dans la tête. Cette nourriture tonifiante offre la propriété extraordinaire de transformer n'importe quelle larve d'abeille en reine potentielle, capable d'être fécondée par des mâles. C'est une sorte de sirop miraculeux ! Cette gelée royale, et en fait la nourriture de base de toutes les jeunes abeilles qui en absorbent jusqu'au troisième jour de leur naissance, époque à laquelle se joue de la sélection. Seule la reine aura le droit à cette gelée royale toute sa vie. Avec cette potion elle sera adulte dans seize jours au lieu de 21 jours pour une abeille. Les nourricières seront obligés de fabriquer unLa reine alvéole,spécial plus grand que les autres pour accueillir cette larve qui va grossir à vue d'oeil. Cette cellule royale est facilement reconnaissable : c'est une sorte de gland ou de cacahuète pointé vers le bas. La veille de la naissance de la reine, les ouvrières rongent la cire  de cet alvéole, la reine en faisant autant de son côté pour se libérer. Sa première tâche sera de massacrer ses concurrentes qui n'ont pas eu la chance de naître plus tôt, elles seront piquées à mort par la jeune reine, à coup de dard. Les ouvrières évacuent ensuite les cadavres à l'extérieur de la ruche.
 Quelques jours après la reine quitte la ruche. Elle prend son vol, aussitôt poursuivi par une masse de faux bourdons. L'accouplement aura lieu en plein ciel, vers 100 à 200 mètres. L'étreinte est brève et le pauvre époux en retombe le bas-ventre déchiré... une reine peut avoir une dizaine de rapport avec les mâles, le temps que sa spermathèque soit bien remplie de millions de spermatozoïdes. Rentrée au logis, la mère s'installe très vite à la tâche: dès le deuxième jour elle commence à pondre.
 Afin d'éviter les aléas des amours en plein vol, certains apiculteurs ont recours à l'insémination artificielle des reines. Ainsi on peut choisir la race de sa reine. 

PHةROMONES DES REINES

    A l'origine de la connaissance des phéromones, il faut citer l'expérience de Jean-Henri Fabre en 1911. Des femelles de lépidoptères étaient gardées encagées, tandis que des mâles de la même espèce étaient lâchés à des distances variables de la cage (jusqu'à 5km). Les mêmes mâles se retrouvaient quelques instants plus tard autour de la cage. J.H. Fabre pense à une substance odorante émise par les femelles qui attire lesabeille ventilant l'entrée de la ruche. mâles. Simplement dit, cette phéromone est une sorte d'odeur particulière typique de chaque colonie d'abeilles. C'est la signature de la colonie, le laisser-passer quand une étrangère essaye de s'introduire.

    Depuis on a trouvé plusieurs milliers de substances analogues intervenant dans la vie des insectes. On leur a donné le nom de phéromones. Le nom phéromone a été inventé par Karlston & Lüsber (1959) à partir des racines grecques pberein (transporter) et horman (excitation). La définition qu'ils en donnent est la suivante : "les phéromones sont des substances sécrétées par des individus et qui reçues par d'autres individus de la même espèce, provoquent une réaction spécifique, un comportement ou une modification biologique". (in M. Barbier, Les phéromones, aspects biochimiques et biologiques). Ces phéromones peuvent être des

      phéromones sexuelles

      phéromones de trace (fourmis)

      phéromones d'alarme (guêpes, abeilles) Un essaim dans un pommier

      phéromones de Nasanov (abeilles ouvrières)

      phéromones royales de l'abeille…

    On distingue deux types de phéromones : les phéromones incitatrices qui agissent sur le comportement et les phéromones modificatrices qui agissent sur la biologie.

    Les phéromones royales de l'abeille

    1 - la phéromone émise par les glandes mandibulaires de la reine ou QMP (queen mandibular pheromon). Elle a été identifiée.

    2 - les phéromones émises par les glandes tergales (abdomen).

    3 - les phéromones émises par les glandes tarsales (extrémité des pattes).

    Ces deux dernières catégories de phéromones n'ont pas été identifiées.

    La phéromone royale des glandes mandibulaires ou QMP

    La partie active de cette phéromone est constituée d'un mélange de cinq composés (trois composés acides et deux composés aromatiques). Chacun de ces composés pris isolement a une très faible activité. Du point de vue qualitatif, la fraction acide de cette QMP est la plus importante.

    Les cinq composés peuvent être fabriqués synthétiquement. Des expériences ont été réalisées avec des leurres en verre imprégnés d'extrait de glandes mandibulaire. l'activité du leurre dure de 10 à 15 minutes (les abeilles nettoient le support). Il existe d'autre leurres à activité plus longue (jusqu'à deux mois).

    Production et variations quantitatives et qualitatives

     

    Les glandes mandibulaires se trouvent de chaque côté de la tête. Chacune est attachée à sa mandibule par un conduit. Les sécrétions glandulaires sont déversées sur la mandibule. La phéromone royale est dispersée sur tout le corps de la reine de deux façon :

    - passive.

    - les ouvrières de la cour aident à la dispersion de la phéromone par leurs contacts (elles en mettent partout !).

    La quantité maximale de phéromone se trouve sur la tête et sur l'abdomen de la reine. La phéromone royale est captée par les abeilles au niveau de leurs récepteurs antennaires. Quand la reine se déplace, une petite quantité de substance est déposée sur la cire mais se sont surtout les ouvrières qui participent à la dispersion de la phéromone.

    Les cinq principaux composants de la phéromone royale ont été comparés en quantité et en proportion entre deux races d'abeille : A. m. ligustica et A. m. scutelleta . Il y avait les mêmes quantités relatives entre les deux races.

    Il n'a pas été observé de différences dans la composition de la phéromone selon la période de naissance de la reine ni d'effet de saison et pas plus de différences non plus entre de bonnes et de mauvaises reines. La seule différence observée dans la composition se trouve entre avant et après l'accouplement de la reine.

    Une reine bourdonneuse produit moins de phéromone qu'une reine normalement fécondée.

    Souvent une reine installée produit moins de phéromone. Il est possible que le processus même de l'accouplement au nouveau comportemental (par exemple la reconnaissance du partenaire) intervienne dans le déclenchement de la production phéromonale. Pour compenser l'absence de cette séquence chez la reine inséminée, on peut ajouter de la phéromone de synthèse sur son corps ou la badigeonner de sécrétion mandibulaire, pour qu'elle soit mieux acceptée. Par la suite, en vieillissant, elle augmentera sa production. Une fois qu'elle est acceptée dans la colonie (six à sept jours après l'insémination ou la fécondation naturelle), ce n'est plus un problème si son taux de phéromone reste bas.

    Les ratios des cinq composants sont différents entre des reines inséminées et des reines fécondées naturellement, en particulier pour les composés aromatiques. Certains travaux d'origine québecquoise semblent montrer dans certains cas une légère augmentation dans l'acceptation des reines si on ajoute de la QMP.

    Le taux passe de 85% à 92% d'acceptation. Mais il ne semble pas rentable d'utiliser la QMP pour augmenter l'acceptation si on a déjà un bon taux de réussite sans QMP.

    Il y a une variabilité énorme dans la quantité de phéromone produite en fonction de l'âge de la reine et du mode d'insémination (insémination artificielle ou fécondation naturelle). Une reine vierge produit moitié moins de phéromone qu'une reine fécondée.

    Du point de vue qualitatif, il semble que les reines inséminées ne produisent pas le mélange complet de la phéromone ce qui expliquerait leur moins bonne acceptation.

    Comment la phéromone est-elle dispersée dans la colonie?

    Il reste encore beaucoup de questions sur le mode de dispersion de la QMP dans la colonie. Comment la phéromone parvient-elle aux abeilles qui ne sont pas en contact direct avec la reine? Bien que les sécrétions mandibulaires ne soient pas particulièrement volatiles, les ouvrières et les mâles de l'extérieur sont attirés par les reines et par les extraits de reines ou de phéromone royale ; les ouvrières sont attirées pendant l'essaimage et les mâles pour l'accouplement. Seules des odeurs en suspension dans l'air peuvent expliquer l'attraction. Il y a donc bien une transmission volatile de la phéromone.Reine léchée par les abeilles

    On peut également envisager un mode de transmission par échanges de nourriture entre ouvrières et un mode de transmission entre la surface du corps et les ouvrières, particulièrement pendant les contacts d'antennes. Plusieurs faits font pencher en faveur du transport en surface plutôt que par la nourriture :

    - de la phéromone marquée radioactivement fut trouvée se déplaçant sur des ouvrières immobilisées, d'une partie de leur corps vers une autre, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, par translocation ;

    - une partie du corps de l'abeille ou une autre surface qui a été en contact avec une reine devient attractif pour les ouvrières ;

    - il y a des cellules olfactives spécifiques dans les antennes, spécialisées dans la perception de la phéromone ;

    - le comportement des ouvrières de la cour de la reine renforce l'idée de transport en surface de la phéromone : quelques abeilles lèchent le corps de la reine et un très grand nombre d'abeilles touchent la reine avec leurs antennes. Fréquemment le bout de l'antenne est rapidement et légèrement brossé au dessus de la reine, parfois les antennes dans leur totalité sont remuées sur le corps de la reine dans une activité fébrile.

     

    A la suite des contacts, les ouvrières nettoient leurs antennes avec leurs pattes antérieures, ce qui répand la phéromone. Les ouvrières qui ont eu des contacts avec la reine se déplacent dans la colonie et ont des contacts réciproques avec d'autres ouvrières à un rythme très élevé pendant quinze à trente minutes.

    Les ouvrières qui lèchent la reine ou qui ont des contacts antennaires avec elles, exécutent ce genre d'activité entre le deuxième et le neuvième jour de leur existence, bien que les ouvrières de cet âge ne soient pas spécialisées en contact royaux, mais elles sont particulièrement attirées par les substance de la reine. On a proposé le nom d'abeilles messagères" pour ces ouvrières. Les phéromones sont distribuées sur le corps de la reine lors de son passage, prélevées par les contacts directs entre reine et ouvrières, puis transportées dans la colonie par ces abeilles messagères.

    Environ 36% de la phéromone sécrétée par la reine sont réabsorbés dans le corps de la reine elle-même. on n'en connaît pas actuellement la raison. 56% de la phéromone sont prélevés par les abeilles qui redistribuent ensuite la substance en se dispersant dans la colonie, soit par de frottements, soit par des attouchements antennaires ou par des contacts avec les autres abeilles. 7% de la phéromone sont dispersés et déposés en trace un peu partout dans la colonie (en particulier sur la cire) soit par la reine, soit par des abeilles qui l'ont léchée. Les abeilles de la colonie marchant sur le rayon prélèveront ensuite la phéromone royale par simples contacts et frottements. Ainsi, même si la reine bouge peu, la QMP est largement dispersée dans la colonie de façon permanente. En quinze minutes, les abeilles perçoivent l'absence de la reine.

    La QMP qui se retrouve sur la cuticule de l'ouvrière après contact avec la reine disparaît progressivement : au bout de trente minutes, il n'y en a pratiquement plus. La phéromone est absorbée par la cuticule et dégradée comme s'il s'agissait d'un poison, sans doute par un mécanisme de désactivation enzymatique métabolisant les substances de la reine en formes inactives. Cette désactivation de la phéromone est très importante pour les fonctions de la colonie, puisqu'elle peut servir comme signal pour modifier le comportement des ouvrières en réaction au changements de conditions de la colonie. Ce processus de dégradation de la phéromone se produit lorsque la reine et les ouvrières sont vivantes (dégradation enzymatique).

    Lorsque la reine est morte, le processus de dégradation disparaît. La phéromone peut rester plusieurs mois sur le corps de la reine morte, ce qui explique qu'elle reste attractive pour les abeilles.

    La phéromone dispersée en trace sur les rayons peut également garder son effet pendant des mois.

     

    On a suivi la dispersion de la phéromone sur le corps d'une abeille venant de lécher la reine grâce à de la QMP marquée radioactivement. Après une minute: langue = 3200 unités radioactives, dans l'abdomen = 8700, sur l'abdomen = 6000 facilement dissociables de la cuticule et donc pouvant être redistribués aux autres abeilles par contact.

    Après 30 minutes: dans l'intestin = 10000, sur l'abdomen = 8000 hautement associés à la cuticule qui ne peuvent plus être distribués. La phéromone royale dans : l'élevage de reine, l'essaimage et autres applications

    La fonction la plus importante de la QMP dans le nid est d'empêcher l'élevage royal. L'essaimage est un cas particulier. Quand il y a perte de la reine, il y a un impact direct sur l'élevage royal : 8 à 10 heures après l'enlèvement de la reine, il y a transformation de cellules d'ouvrières en cellule royales avec un nourrissement accru en gelée royale pour produire de nouvelles reines. Quelle est la relation entre la présence de la reine et l'inhibition de l'élevage royal? Les expérimentations ont montré que c'était la phéromone des glandes mandibulaires de la reine (QMP) qui était impliquée.

    M. Winston et ses collaborateurs ont réalisé une expérience avec trois groupes de colonies : un lot avec reine, un lot sans reine, un lot sans reine et avec de la QMP.

    Il y avait environ 8000 ouvrières par colonies. Dans le 3ème lot, la phéromone était déposée 3 fois par jour sur une lamelle de verre placée dans la ruche. La quantité de QMP déposée dans une journée équivaut à la quantité de phéromone présente dans les glandes mandibulaires de la reine. Tous les deux jours et pendant dix jours, le nombre de cellules royales construites était contrôlé dans chaque lot.

    Dans le lot sans reine, on observe six à huit cellules royales par colonie. L'élevage démarre dès les premiers jours. Dans le lot sans reine et avec QMP il n'y a pas d'élevage royal les premiers, jours mais après le 4ème jour il y a quelques cellules royales. Il faut aussi noter qu'à partir du 4ème jour, il y a de moins en moins de jeunes larves dans la colonie.

    Conclusions : la QMP est un composant majeur dans l'inhibition de la construction des cellules royales, d'autres facteurs doivent également intervenir, puisque après le 4ème jour on observe quand même la construction de quelques cellules royales.

    Le couvain est un de ces facteurs qui interviennent dans la prévention de l'élevage royal. Une nouvelle expérience a consisté à ajouter du couvain jeune en plus de la QMP : colonies sans reine qui vont rester avec le couvain du début de l'expérimentation, idem et avec QMP, idem et avec QMP et couvain jeune tous les deux jours.

    L'ajout de couvain jeune associé à la QMP diminue encore le nombre de cellules royales construites. En fait, c'est une symphonie d'odeurs qui règne dans la colonie et qui oriente l'activité des ouvrières.

    Si on se contente de n'ajouter que du couvain, on obtient pratiquement le même résultats que sans QMP ; l'effet du couvain ne s'exprime que s'il y a présence de QMP. Il s'agit donc d'un effet synergique comme on en observe fréquemment chez les insectes.

    Elevage de reines

    Lorsqu'on réalise un élevage de reine, la phéromone de reine et les phéromones du couvain inhibent le démarrage des cellules royales, mais d'après les expériences, il serait favorable d'ajouter du couvain quand les cellules sont déjà en cours d'élevage. C'est au début de l'orphelinage que la phéromone s'exprime (premier et deuxième jours).

    Dans un finisseur, il y a suffisamment de séparation physique pour éviter trop de diffusion de phéromone royale. Si on approche le cadre d'élevage de la grille à reine séparatrice, on obtient moins de cellules royales. Dans la méthode du greffage, le cadre d'élevage est introduit dans le finisseur à J+1. Les cellules royales sont déjà amorcées et l'effet de la phéromone est moins important.

    Une apicultrice productrice de gelée royale a observé l'effet contraire : plus on rapproche le cadre de la grille à reine, plus il y a d'acceptations de cellules.

    L'essaimage

    En présence da la reine il n'y a normalement pas de cellules royales. Pourquoi les colonies très fortes construisent-elles des cellules royales? Winston défend la théorie suivante : dans une colonie peu populeuse, le message chimique est facilement véhiculé entre toutes les abeilles qui se déplacent sans problèmes dans la colonie. Finalement elles se "passent" facilement l'odeur de la reine d'abeilles à abeilles.

    Un essaimDans une population très nombreuse, il y a beaucoup moins de mobilité des abeilles, et la phéromone royale n'est pas distribuée de façon homogène à toutes les abeilles.

    Deux expériences ont été réalisées pour tester cette théorie. Dans la première expérience, on a donné de la place aux colonies et on a ajouté de la QMP dans la colonie. On a ainsi montré que la QMP peut éviter l'élevage royal. Dans la deuxième expérience, dans des colonies très congestionnées, même en ajoutant de la phéromone, on n'évite pas l'élevage de reine.

    Première expérience : de ruches fortes avec reine, réparties en plusieurs lots, soit n'ont rien reçu, soit on reçu des quantités différentes de QMP. Les colonies étaient deux corps de ruches superposés pour qu'elles ne soient pas congestionnées. La QMP était ajoutée sur une lamelle de verre, trois fois par jour.

    1er lot : (+10 équivalents reine par jour), il n'y a pas eu d'essaimage avant la fin juin. En moyenne, l'essaimage s'est produit 57 jours après le début de l'expérimentation, et surtout le colonies étaient incroyablement populeuses.

    2ème lot : (+1 équivalent reine par jour de QMP), l'essaimage s'est produit en moyenne à 42 jours.

    3ème lot : (ne recevant pas de phéromone), l'essaimage s'est produit assez tôt, en moyenne 32 jours après le début de l'expérimentation, ce qui correspond à ce qui se passe dans de conditions naturelles.

    De cette expérience on peut conclure que la phéromone royale peut prévenir l'essaimage.

    Dans une autre expérience, la phéromone était distribuée par pulvérisation, au lieu d'être déposée sur lame de verre. Les résultats ont été bien meilleurs pour la diffusion de la molécule. Seulement un équivalent reine par jour suffit pour obtenir un résultat positif (dans le lot témoin, on pulvérisait de l'eau).

    Deuxième expérience : petites colonies peu populeuses et colonies commençant juste à devenir très populeuses.

    De la phéromone marquée radioactivement est introduite dans les deux lots pour étudier la distribution de la phéromone royale dans les deux types de colonies et vérifier l'hypothèse selon laquelle dans les colonies populeuses elle serait mal diffusée alors que dans les colonies faiblement populeuses elle le serait mieux et plus rapidement. Quand le nombre d'abeilles augmente dans la colonie, les déplacements sont moindres et la phéromone est moins dispersée, ce qui provoque l'élevage royal et la processus d'essaimage.

    L'utilisation de cette technique pour limiter l'essaimage oblige à faire une diffusion de la phéromone tous les jours , ce qui n'est pas pratique pour les apiculteurs. Mais des travaux sont en cours pour la mise au point d'un système pouvant relarguer la phéromone dans le temps (sur plusieurs mois) pour éviter les visites quotidiennes.

     

    Utilisation de la phéromone royale dans l'apiculture

    Les apiculteurs d'Amérique du Nord peuvent trouver la QMP sous forme commerciale. C'est le produit Bee Boost, distribué par Phero Tech. inc..

    Transport d'abeilles

    En Amérique du Nord, il y a une industrie très importante de paquets d'abeilles avec reine, qui sont expédiées partout dans le monde. La plupart des apiculteurs utilisent ces paquets d'abeilles pour démarrer de nouvelles colonies et ils ont donc besoin qu'il y ait une reine. Mais il y a des cas où on a juste besoin du paquet d'abeilles et pas de la reine. De tels paquets d'abeilles sans reine sont par exemple envoyés en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Corée, en Arabie. En Arabie du sud et en Corée, les colonies sont renforcées pour la pollinisation, il n'y a pas besoin de reine. Chaque année, environ 250 000 paquets d'abeilles sont ainsi expédiés dans le monde. Le paquet d'abeilles sans reine de 1kg vaut 125$ canadiens.

    Les producteurs de paquets d'abeilles ont demandé à Marc Winston un système permettant de relarguer la phéromone roayle dans le paquet d'abeilles. Il a réalisé des simulations d'envois de paquets d'abeilles, certains avec reine, d'autres sans reine et avec de la QMP. Après 5 jours on n'observait pas de différence. On peut donc substituer la phéromone royale à la reine elle-même. Le prix d'un leurre est d'environ 2 dollards (ou moins encore par quantité), ce qui est nettement moins cher qu'une reine

    .

    Capture d'essaim

    Bee Boost placé sur des endroits accessibles augmente les chances d'attirer des essaims.

    Fécondation de reine

    Bee Boost crée de concentrations de mâles pour la fécondation. Déposé sur un ballon ou sur une perche, il est attractif pour les mâles et pour les reines. Il permet de créer des lieux de fécondation sur des endroits voulus.

    Dans les stations de fécondation, il augmente le succès des fécondations naturelles ; distribué dans les nuclei, il évite la désertion des ouvrières et augmente les chances de réussite.

    Des expériences réalisées dans deux régions différentes (Manitoba et Colombie Britanique) ont montré que le nombre d'abeilles qui restait dans les nucléi après 2 ou 3 cycles de cellules royales était significativement plus élevé dans les nucléi recevant de la QMP que dans les nucléi non traités. Le pourcentage de reines fécondées était de 65% pour les nucléi nonn traités et de 80% pour le snucléi recevant de la QMP. La QMP en concentrant les abeilles dans le nucléus empêche les désertions et augmente le pourcentage de réussite des fécondations.

    Si dans leur rucher de fécondation, les apiculteurs ont déjà des taux de réussite de 75% ou 80%, Bee Boost n'est pas nécessaire. Par contre, son emploi est recommandé dans les conditions plus difficiles (tôt ou tard dans la saison, vent…).

    Les essais réalisés avec Bee Boost pour augmenter la prise de nourriture n'a pas donné de bons résultats ni avec le sirop ni avec la pâte complétée ni avec le pollen. La phéromone étant attractive, on pouvait penser qu'elle attirerait plus d'abeilles pour la prise de nourriture.

    Marc Winston teste aussi les différents composants de la phéromone pour voir si les reines sont aggressives vis à vis de ces mélanges. Il réalise également des expérimentations sur le comportement d'emballement des reines. Des quantités importantes de phéromone royale déposée sur une ouvrière provoquent son emballement quand elle est introduite parmi les abeilles, comme s'il s'agissait d'une véritable reine. Les acides de la phéromone sont plus importants dans ce comportement

     

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Mecheria Naama 45100









































































 
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